Monaco-Matin

Monaco - Lyon : le choc des es sur le Rocher

Confrontés à un calendrier chargé en ce début d’année et des objectifs élevés en championna­t, Monaco et Lyon devraient “faire tourner” ce soir en Coupe de France

- FABIEN PIGALLE

C’en est presque dommage. Frustrant. La venue de Lyon en seizièmes de finale de la Coupe de France ce soir, tombe au pire des moments pour l’ASM. Après avoir fait le job au tour précédent contre le modeste club d’Yzeure, voilà que le plus beau des morceaux, tombeur du PSG dimanche, débarque au Louis-II. Une belle affiche froissée par le calendrier d’enfer de l’ASM. Un mois de janvier terrifiant avec au menu 8 matches en 24 jours. Et le gros gibier reste à tirer : l’OM dimanche, la demi-finale de Coupe de la Ligue contre Montpellie­r mercredi 31 et en bonus le 4 février le déplacemen­t à Lyon en L1. Ça n’y ressemble pas, mais ce match face à l’OL ce soir en Coupe de France sera en réalité l’occasion de souffler un peu. Bien qu’invaincue depuis 9 matches toutes compétitio­ns confondues, l’ASM ne survole plus ses rencontres et l’air commence à manquer. « C’est difficile parce que c’est un mois où l’on a beaucoup de matches... et beaucoup de soucis. Mais je pense que Lyon est aussi dans cette situation-là », tempérait Jardim. « On fera des changement­s de joueurs pour pouvoir jouer à fond... mais il ne faut pas non plus les “tuer”. Nous venons d’avoir seulement deux jours de récupérati­on et une série importante se profile en championna­t et en coupe de la ligue.» Une rotation un peu plus importante que prévue compte tenu des blessés : Jemerson, Jorge, Diakhaby, Carrillo et Adama Traoré. « On a eu beaucoup de soucis avec l’effectif en janvier, un mois chargé pour nous. Les remplaçant­s contre Metz devraient jouer... En proportion, avec le gardien, 50% de l’effectif sera renouvelé. Cela demande de la gestion, mais cela fait partie de notre boulot », confiait Jardim. Sans oublier le risque de surcharge : « Avec les problèmes physiques de certains, je n’ai pas beaucoup de choix », concédait le technicien portugais. Du côté de Lyon et Bruno Genesio, la tendance est similaire quant au renouvelle­ment de 50% du onze qui avait débuté contre Paris. « Mais la Coupe de France reste une compétitio­n importante pour nous, avouait l’entraîneur lyonnais. C’est pour ça que je n’aime pas le terme turn-over. On va aligner une équipe compétitiv­e.»

« On va bricoler un peu...»

Dans l’idée, ce match de Coupe de France pourrait permettre à certains petits nouveaux de s’exprimer (Faivre, Serrano, Bongiovann­i etc.). Mais là encore, le staff préfère rester prudent. « Ce n’est pas le match idéal pour lancer un jeune », avouait Jardim avant de préciser : « Un jeune qui n’a jamais joué et qui n’est pas forcément en bonne forme ou qui n’est pas dans le rythme, c’est dangereux. Parce que s’il fait un mauvais match et commet des erreurs, sa confiance ne sera pas bonne et sa progressio­n se trouvera ralentie. Ce n’est pas notre objectif. » A l’heure actuelle, l’effectif lyonnais est beaucoup plus étoffé que celui du champion de France. Une thèse confirmée par Genesio en personne : « On a un effectif suffisant en qualité et en quantité.» A Monaco, la quantité manque peut-être. « On va bricoler un peu...», prévoyait Jardim qui pourrait laisser souffler Moutinho et Lemar. Quant à Jovetic et Falcao, ils devraient être alignés dans un système plus proche du 4-4-2 que le 4-2-3-1 de ces derniers temps.

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(Photo J-F. Ottonello) Leonardo Jardim va devoir composer avec les absents pour accéder aux de finale.
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