Monaco-Matin

La sécurité du public est une véritable «obsession »

L’Automobile Club de Monaco a employé les grands moyens pour sécuriser cette 86e édition. La définition des points sensibles du tracé a nécessité plus de sept mois de travail et de coordinati­on

- VINCENT BELTRAN vbeltran@nicematin.fr

La sécurité n’a pas de prix mais elle a un coût. » Jean-Luc Vieillevil­le, responsabl­e de la sécurité des épreuves sur le Rallye Monte-Carlo depuis 2011 et membre de l’Automobile Club de Monaco (ACM), a pleinement conscience des risques lors de l’organisati­on d’un tel événement. Environ un tiers du budget total de cette 86e édition a été consacré à la sécurité dans sa globalité. Avec Robert Scarlot, viceprésid­ent de l’ACM et médecin chef du Rallye en charge de la sécurité et du médical, le plus gros travail de Jean-Luc Vieillevil­le est d’assurer la protection du public. « Nous avons plus de 300 bénévoles chargés d’accueillir, de conseiller et de contenir les spectateur­s sur les différente­s épreuves spéciales », souligne-t-il.

Sept à huit reconnaiss­ances

Un plan de sécurité a été élaboré depuis la mi-juin, soit plus de sept mois avant le début de cette prestigieu­se étape d’ouverture du championna­t du monde WRC « Les zones destinées au public, les points spectateur­s et toute la signalétiq­ue adéquate ont été déterminés au préalable », affirme le responsabl­e de la sécurité des épreuves. Ce qui implique un travail colossal de coordinati­on entre les hommes et le matériel en liaison directe avec les services de l’État et les différente­s préfecture­s des départemen­ts concernés (Alpes-Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence, Drôme, Isère et Hautes-Alpes). Sept à huit reconnaiss­ances ont été effectuées sur l’ensemble du tracé de cette 86e édition, dont une aérienne avec le docteur Robert Scarlot.

Toutes les photos prises ont permis de cibler les multiples points sensibles du parcours. « Notre obsession, ce sont les spectateur­s, les riverains, les officiels [organisate­urs] et les concurrent­s», explique Jean-Luc Vieillevil­le. « C’est un travail main dans la main avec les gendarmes, les policiers, les pompiers, la sécurité civile, les médecins réanimateu­rs, les infirmiers… », informe de son côté Robert Scarlot. Sans oublier le matériel nécessaire pour le bon déroulemen­t des épreuves : barrières de foule, filets de sécurité, piquets, panneaux, rubalise, protection­s de

ponts, véhicules, dépanneuse­s… Avec des quantités tout simplement effarantes (lire encadré ci-contre). Malgré plus de sept mois d’efforts pour sept jours de course, le risque zéro n’existe pas. L’an passé, un spectateur espagnol de 50 ans avait perdu la vie lors de la première spéciale du Rallye Monte-Carlo après avoir été percuté par la Hyundai du pilote néo-zélandais Hayden Paddon. Pour autant, aucun détail n’est laissé au hasard. JeanLuc Vieillevil­le l’assure : «On met le paquet pour réduire au maximum les probabilit­és d’accident. Nous affrétons par exemple plusieurs hélicoptèr­es, équipés de hautparleu­rs, en renfort des voitures de sécurité qui passent avant le passage du premier concurrent sur chaque épreuve. » 1. Le Rallye Monte-Carlo se déroule jusqu’au dimanche 28 janvier. La compétitio­n débutera demain, jeudi 25 janvier. 2. Un Centre opérationn­el départemen­tal (avec la gendarmeri­e, la police, la sécurité civile…) a été mis en place à Gap.

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« Nous avons fait un gros effort cette année. On a  % de commissair­es de sécurité en plus par rapport à l’an dernier et  % de gendarmes en plus », indique Christian Tornatore, directeur du Rallye Monte-Carlo et commissair­e général de...
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Alain Pallanca, directeur de course ; Robert Scarlot, en charge de la sécurité et du médical ; Christian Tornatore, directeur du Rallye Monte-Carlo ; et Jean-Luc Vieillevil­le, responsabl­e de la sécurité des épreuves.

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