Les Contes d’Hoffmann et… d’Olga
L’actuel spectacle donné Salle Garnier, avec le célèbre ténor Juan Diego Florez, nous offre la découverte d’une magnifique soprano russe, Olga Peretryako
Bien sûr, lundi, on était venu aux Contes d’Hoffmann, Salle Garnier, pour découvrir le nouveau rôle abordé par le célèbre ténor Juan Diego Florez, qui a décidé d’élargir son style de répertoire [lire nos éditions du 20 janvier]. C’était un événement : le monde de l’art lyrique avait l’oreille tendue vers MonteCarlo. On était donc venu pour Florez et… c’est la soprano russe Olga Petetryatko qu’on a trouvée. Elle est la révélation du spectacle. Elle devrait faire un malheur, dans les années à venir, sur les scènes internationales. Elle s’est offert le luxe de chanter à elle seule les quatre rôles féminins de l’opéra d’Offenbach – alors que généralement, ces rôles sont donnés à des chanteuses différentes. Voici une nouvelle belle trouvaille de Jean-Louis Grinda, directeur de l’Opéra de Monte-Carlo ! Quant à Juan-Diego Florez – pour revenir à lui – il a fait du Florez, (Photo Alain Hanel Opéra de Monte-Carlo) pas du Hoffmann. C’est-à-dire qu’il a déployé un chant charmeur, délicat, musical, mais sans le volume vocal espéré, qui, dans ce répertoire, suscite généralement des salves d’applaudissements.
Ils ont crevé l’écran
À propos d’applaudissements, les choses sont en train de changer : vu le nombre de spectateurs qui prennent des photos avec leur téléphone portable à la fin, il ne reste plus qu’une demi-salle pour applaudir – ce qui fait une différence ! Côté mise en scène, nous avons retrouvé celle de Jean-Louis Grinda que nous connaissions déjà, créée il y a huit ans, exportée, depuis, jusqu’à Hong Kong. L’orchestre est bien dirigé par Jacques Lacombe. On sent, autour de Jean-Louis Grinda, toute une équipe d’amis. Et, comme on sait, les bons amis font les bons « Contes » !…