Monaco-Matin

Les Contes d’Hoffmann et… d’Olga

L’actuel spectacle donné Salle Garnier, avec le célèbre ténor Juan Diego Florez, nous offre la découverte d’une magnifique soprano russe, Olga Peretryako

- ANDRÉ PEYREGNE

Bien sûr, lundi, on était venu aux Contes d’Hoffmann, Salle Garnier, pour découvrir le nouveau rôle abordé par le célèbre ténor Juan Diego Florez, qui a décidé d’élargir son style de répertoire [lire nos éditions du 20 janvier]. C’était un événement : le monde de l’art lyrique avait l’oreille tendue vers MonteCarlo. On était donc venu pour Florez et… c’est la soprano russe Olga Petetryatk­o qu’on a trouvée. Elle est la révélation du spectacle. Elle devrait faire un malheur, dans les années à venir, sur les scènes internatio­nales. Elle s’est offert le luxe de chanter à elle seule les quatre rôles féminins de l’opéra d’Offenbach – alors que généraleme­nt, ces rôles sont donnés à des chanteuses différente­s. Voici une nouvelle belle trouvaille de Jean-Louis Grinda, directeur de l’Opéra de Monte-Carlo ! Quant à Juan-Diego Florez – pour revenir à lui – il a fait du Florez, (Photo Alain Hanel Opéra de Monte-Carlo) pas du Hoffmann. C’est-à-dire qu’il a déployé un chant charmeur, délicat, musical, mais sans le volume vocal espéré, qui, dans ce répertoire, suscite généraleme­nt des salves d’applaudiss­ements.

Ils ont crevé l’écran

À propos d’applaudiss­ements, les choses sont en train de changer : vu le nombre de spectateur­s qui prennent des photos avec leur téléphone portable à la fin, il ne reste plus qu’une demi-salle pour applaudir – ce qui fait une différence ! Côté mise en scène, nous avons retrouvé celle de Jean-Louis Grinda que nous connaissio­ns déjà, créée il y a huit ans, exportée, depuis, jusqu’à Hong Kong. L’orchestre est bien dirigé par Jacques Lacombe. On sent, autour de Jean-Louis Grinda, toute une équipe d’amis. Et, comme on sait, les bons amis font les bons « Contes » !…

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