Artcurial se met au chaud pour l’hiver à Monaco
Le temps s’est arrêté sous le marteau d’Artcurial, l’espace de trois jours, lors de la troisième session hivernale consécutive de la maison de ventes aux enchères en Principauté. Au total, les quatre vacations articulées autour de l’horlogerie, la joaillerie, et Hermès vintage, ont permis de lever la bagatelle de 7007846 euros, soit une progression des résultats de presque 30 % par rapport à l’édition 2 017. « Monaco confirmant sa place incontournable de capitale internationale du luxe et de son marché », selon les mots de son président délégué, François Tajan. Le temps n’a pas de prix. « Le temps est féminin». Cette proposition inédite dans le monde, une vente exclusivement dédiée à l’horlogerie féminine, a marqué les esprits lors de cette édition au Yachtclub de Monaco en cumulant 463615
Toquantes trébuchantes
Chargé d’adjuger les 93 garde-temps dénichés en deux ans par l’experte Marie Sanna-Legrand et son équipe, François Tajan a notamment vu une montre pendentif de la Manufacture Patek Philippe en or et saphirs s’envoler au double (57200 )de son estimation. Ce succès est notamment dû à « une fièvre et une excitation de la collection», commente le commissaire-priseur, François Tajan. « Le succès de cette première mondiale a bousculé l’ordre établi aux enchères dans le domaine masculin», conclut Marie Sanna-Legrand. Symbole de l’innovation permanente de la maison de ventes du rond-point des Champs-Elysées, cette audacieuse session, résolument moderne, était précédée d’une vente plus «classique» de modèles masculins. Un marronnier sublimé par des pièces rarissimes. Une Nautilus «Jumbo» vintage signée Patek Philippe atteignant le triple de son estimation (87100 La spécialité horlogerie levant, au final, quelque 1768091 Soit une hausse de 40 % par rapport à l’exercice précédent.
Les diamants, stars de cette vente
Au rayon joaillerie, l’experte Julie Valade a cumulé, en deux sessions, 4635245 (+25 % par rapport à 2017). Une paire de pendants d’oreilles en or gris et diamants estimée à environ 200 000 euros étant acquise par un client européen pour 790200 euros. Ces mêmes diamants qui « ont incontestablement été les stars de cette vente», analyse Julie Valade, directeur du département Joaillerie. À noter, l’engouement constant pour les bijoux d’artistes avec le succès de trois compressions de César et la bataille d’enchérisseurs téléphoniques pour une «délicate et poétique» Ballerine griffée Van Cleef&Arpels, exceptionnellement accompagnée de boucles d’oreilles assorties.
Artcurial se veut moderne
Ne restait qu’à Pénélope Blanckaert, directrice du département Hermès Vintage & Fashion Arts, de parachever l’événement en dispersant 96 sacs et pochettes catalogués Hermès Winter Collection. Les indétrônables Birkin ou Kelly, bien aidés par d’autres classiques (Photo Jean-François Ottonello)
comme la besace Evelyne, cumulant 605 510 Les résultats enthousiasmants de la maison Artcurial découlent d’un savoir-faire éprouvé depuis 2002. Ce franc-succès s’explique aussi par le souffle nouveau prodigué à ces vacations qui se voulaient modernes et attirant la foule en salle, comme au téléphone. Le live Option sur internet captant une clientèle plus jeune.