Monaco-Matin

APRÈS L’ARRÊT DE L’ÉQUIPE DE L’ARMÉE DE TERRE Retour à Roanne pour Raibaud

- R.L.

Après des semaines de tergiversa­tions, la situation des coureurs de l’Armée de Terre est en train de se régler. La formation, qui était en Conti pro depuis 2015, ayant décidé de ne pas repartir en 2018 a laissé, du jour au lendemain, 13 coureurs profession­nels - dont l’Azuréen Jimmy Raibaud - dans la difficulté. Un accord ayant finalement été trouvé entre Michel Caillot, le président de la Fédération française de cyclisme, Marc Madiot, celui de la Ligue nationale de cyclisme et le ministère de la Défense, les coureurs ont pu s’engager dans d’autres formations amateurs tout en continuant à être payés pendant un an par l’Armée. Depuis quelques jours, Jimmy Raibaud a donc rejoint le club du CR4C Roanne. Des retrouvail­les puisque le coureur avait porté les couleurs du club de DN1 de 2010 à 2014, où il était notamment devenu champion de France amateurs (2012). « Je retrouve mon club “formateur”, une belle équipe de DN1, avec un bon effectif, composé de jeunes ambitieux. Je serai le plus “vieux” » glisse celui qui a retrouvé ses nouveaux coéquipier­s en stage à Calpe depuis lundi. « C’est quand même un retour en arrière, c’est d’autant plus dommage que je sortais d’une belle saison, mais on fera les comptes à la fin de l’année ».

« Je ne viens pas pour gagner toutes les courses »

Après trois saisons chez les profession­nels, le coureur formé à l’US Cagnes et à l’OCCA va donc retrouver un circuit un peu moins glorieux. Cela débutera au mois de février avec les Boucles du Haut Var. « Je n’avais pas envie de m’arrêter là-dessus. Je reste bien motivé j’ai envie de me faire plaisir. Je suis content de mon choix et les dirigeants aussi, ils cherchaien­t (DR) un coureur avec de l’expérience, ça manquait au groupe ». Avec son CV et son vécu du monde profession­nel, Jimmy arrive forcément avec un statut particulie­r dans l’équipe rhône-alpine. « Je serai leader ou capitaine de route, car il y a aussi d’autres coureurs prometteur­s, comme Simon Guglielmi, qui est en équipe de France Espoirs. Je ne viens pas là pour gagner toutes les courses. Le collectif primera. J’aurai besoin des autres coureurs, comme ils auront besoin de moi ». Si tout se passe bien pour le natif de Cannes, la possibilit­é de réintégrer le monde pro à la fin de la saison existe. « Evidemment que c’est mon but personnel. J’arrive en bonne condition, j’ai bien bossé cet hiver et j’espère qu’on va vite créer une bonne dynamique ». Ce ne serait que justice pour un coureur qui s’est fait sortir de l’élite du cyclisme sur une décision seulement politique.

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