Bretelle de Beausoleil: le coup de gueule du maire
Suite à la parution de l’article publié mercredi sous le titre «Vers une ouverture de la bretelle de Beausoleil », le maire de La Turbie, JeanJacques Raffaele, invité à réagir, se montre circonspect. L’article relatait la réponse du secrétaire d’État, Mounir Mahjoubi, faite au nom de la ministre des Transports, à Eric Ciotti, à l’Assemblée nationale : « Il est envisagé de maintenir le diffuseur de Beausoleil dans le périmètre du Plan d’investissement autoroutier et les projets de décret feront l’objet d’un examen par le Conseil d’État dans les prochaines semaines. » Jean-Jacques Raffaele, le 13 janvier dernier, lors de ses voeux à la population, évoquait la situation en ces termes : « Concernant le projet d’ouverture de la bretelle de Beausoleil, sur lequel nous appliquons une vigilance continue, j’ai cru comprendre que sa mise en oeuvre a pris du retard, suite à des hésitations gouvernementales. Je viens d’écrire à la ministre, Elisabeth Borne, pour lui demander des précisions. J’attends avec impatience sa réponse. Si ce projet devait, de quelle que manière que ce soit, être remis en cause, je ne manquerais pas de prendre les mesures qui s’imposent. Vous me connaissez ! Il se passera quelque chose. C’est scandaleux, on ne peut plus supporter que des projets, actés et financés, et dans lequel l’État est engagé, soient remis en cause à la suite d’un changement de gouvernement. » Mercredi, l’élu confiait : «Depuis, j’ai rencontré Eric Ciotti et lui ai fait part de mes inquiétudes. Je le remercie d’avoir posé la question au gouvernement mais la réponse n’est pas satisfaisante. La bretelle n’est pas “en bonne voie” : elle était inscrite et financée selon le protocole financier signé en grande pompe par toutes les parties prenantes réunies au palais préfectoral, à Nice, le 3 mars 2017. Un an après, où en est-on ? Nulle part. Un an de perdu, aucune certitude ni date, et la situation qui continue de s’aggraver à La Turbie. Je dois entreprendre de gros travaux sur la voirie. Je les ai programmés durant les prochaines vacances scolaires mais cela n’empêchera pas la pagaille. M. Hulot devrait venir faire un tour pour voir l’impact environnemental. » Jean-Jacques Raffaele ajoute : « Cette attitude de l’État français est d’autant plus dommageable et déplorable qu’elle rend l’État monégasque frileux dans les autres projets franco-monégasques. Alors, les Monégasques nous disent : “Montez vos projets. Quand ils seront prêts, nous participerons au financement.” Et comme ils n’ont pas de temps à perdre, ils avancent. Chaque jour ils travaillent à l’élaboration de solutions intramuros. »