La revanche de Garcia
Quatre défaites et dix-huit buts encaissés contre l’ASM depuis qu’il est à l’OM : l’entraîneur marseillais espère bien inverser la tendance demain
Rudi Garcia affiche effectivement un bilan apocalyptique contre Monaco depuis qu’il entraîne l’Olympique de Marseille, mais il a tout pour inverser la tendance, demain (21h) lors du choc de la 23e journée de Ligue 1. Les dynamiques se sont inversées, l’OM est solide, Monaco donne des signes de fébrilité, et Garcia tient l’occasion d’étouffer cette image de coach qui ne gagne pas les gros matchs, une réputation qu’il réfute calmement. « Vous avez peut-être raison. Sur mes quinze mois marseillais, on n’a jamais gagné contre les équipes plus grosses que nous, le PSG ou Monaco notamment », répondil à la troisième question sur le sujet, sans citer la victoire contre Lyon l’an dernier en Coupe (2-1 a.p.). « Mais je n’oublie pas qu’à Dijon on a fait des exploits en Coupe de France, au Mans on a battu les cadors de l’époque, à Lille j’ai été champion de France, j’ai bien dû gagner quelques fois contre les gros du championnat... », énumère-t-il en parlant des anciens clubs qu’il a entraînés.
« J’ai dû battre l’Inter, le Milan ou Naples... »
Garcia rappelle aussi « qu’à la Roma pour être deux fois second j’ai dû gagner quelques petits matches aussi contre les gros comme l’Inter, le Milan ou Naples ». « Ce n’est pas moi qui fais les stats, si je les faisais je les ferais autrement », conclut-il. D’où vient-elle, cette image? Focus sur les confrontations avec l’ASM. Depuis son arrivée à l’OM, l’ex-‘‘Mister’’ de l’AS Rome a pris trois fois quatre buts contre Monaco : 4-0, 4-1 et encore 4-3 a.p. pour une élimination en 8e de finale de Coupe de France. Au début de cette saison, quand on lui parlait déjà de laver l’affront, l’OM de Garcia a été outragé 6-1 à LouisII le 27 août ! Bilan: 5 buts pour, 18 buts contre, et la naissance d’une bête noire. Garcia avait été mis en cause dans la dernière raclée monégasque. « Je m’étais surtout critiqué moi-même, rappelle-t-il. J’avais assumé la défaite et les choix ». Mais il a retenu la leçon. Contre le Paris SG cette saison (2-2), il a bâti une équipe pleine d’abnégation qui s’est battue comme une enragée et a sauté sur les occasions à chaque fois que la porte s’entrouvrait. Il s’en est fallu de peu, d’un coup franc de Cavani à la dernière minute, pour que Garcia réussisse un chefd’oeuvre.
Un OM bien plus hermétique
« Si on avait pu battre le PSG, cela aurait évité les questions du style : ‘‘Quand est-ce que vous battez les gros ?’’ lâchet-il. A une minute près, on aurait pu s’éviter ces questions-là, mais on a démontré contre le PSG qu’on était capable de battre n’importe qui cette saison ». L’OM est bien plus hermétique, désormais, et n’a concédé aucun but en 2018, toutes compétitions confondues. Garcia a redonné de la solidité à l’équipe, et «suredonner confiance au groupe », ajoute Florian Thauvin, un joueur qui estime avoir beaucoup progressé sous les ordres de son coach.