REPRISE DE LA SAISON AUJOURD’HUI EN FRANCE (GP LA MARSEILLAISE) / LES RÉGIONAUX « Warren a du caractère »
Le Saint-Jeannois Amaël Moinard reprend sa saison aujourd’hui à Marseille. Mais c’est plus tard dans l’année que l’Azuréen d’adoption sera attendu, aux côtes de Warren Barguil
Àbientôt ans (le février), Amaël Moinard a l’habitude des débuts de saison et des présentations d’équipe. Sauf que mardi dernier, à Bruz en Bretagne, il a senti tout l’engouement autour de son jeune leader Warren Barguil, celui qui l’a incité à rentrer en France après sept ans chez BMC.
Comment s’est passé le stage de préparation (à Calpe en Espagne) ? C’est toujours important pour la cohésion de groupe. On a bien travaillé, tout le monde est motivé, mais il n’y a qu’en courses que l’on verra si nous sommes prêts.
Ça vous a fait quoi de faire une présentation avec une nouvelle tunique ? C’est sûr que ça fait pas mal de nouveautés. C’est un nouveau maillot, une formation quasiment franco-française ( coureurs sur ). Mais j’avais besoin de ce changement, c’est ce que j’attendais.
Warren Barguil rejoint une équipe bretonne. Après son dernier Tour, sent-il toute cette attente autour de lui ? Oui et je l’ai rejoint aussi Warren Barguil et Amaël Moinard vont faire équipe ensemble cette saison. Cela débutera à Paris-Nice. (Photo Fortuneo-Samsic)
pour cette raison. Chez Fortuneo-Samsic, il sera attendu, mais il aura quand même moins de pression que dans un rôle où il aurait dû jouer le général. Là, il continuera à pratiquer son cyclisme d’attaque. Il se fera plaisir sans avoir cette pression destructrice.
Vous avez connu de grands leaders chez BMC. En quoi Warren est différent ? Il a la même fibre que les autres grands leaders que j’ai connus. Il a du caractère, du charisme, c’est un
meneur d’hommes, têtu, obstiné, déterminé. Il a les qualités physiques et humaines pour être un grand leader, comme pouvaient l’être Evans, Porte ou Gilbert. Mais la grande différence est que Warren est encore jeune, contrairement à ceux que je viens de citer qui étaient des trentenaires. Warren n’est pas encore mature comme leader d’équipe, avant il était plutôt électron libre. Mais il aura une équipe à sa dimension, parfaite pour grandir plus
sereinement.
Vous avez été recruté pour amener cette expérience ? Oui sur et en dehors du vélo. Je viens pour transmettre, fédérer ce groupe autour de Warren. Il y a beaucoup d’attentes, tout ne sera pas parfait, il se cassera les dents et les échecs vont l’aider à grandir. C’est à moi, et à d’autres coureurs plus expérimentés de l’aider à en avoir le moins possibles. Il faudra que cela se concrétise dans nos résultats. Normalement oui. Pas en début de saison, où on prendra chacun nos marques dans le groupe, mais à partir de Paris-Nice, puis le Tour de Catalogne, la Flèche, l’Amstel, le Dauphiné et j’espère le Tour si la condition est bonne.
Vous avez obtenu des invitations pour toutes ces courses. Rassuré ? Je ne prenais pas un gros risque, avec Warren dans l’équipe, qui a remporté deux étapes de montagne et le maillot à pois sur le dernier Tour, qui est une valeur sûre médiatique. On était confiant, maintenant on peut se préparer sereinement.
Votre rencontre date du Mondial en équipe de France. Ça a tout de suite accroché ? Oui, il y avait aussi Romain Bardet, Thibaut Pinot, on avait tous la même passion pour notre sport et il y a eu une super ambiance dans le groupe. Puis Warren m’a dit qu’il viendrait habiter sur la Côte d’Azur. On a partagé pas mal d’entraînements et on s’est rapproché comme ça. On a gardé le contact En ans de carrière pro, Amaël Moinard ne va découvrir que sa e équipe, après Cofidis (-) et BMC (-) même quand il est reparti en Bretagne. On s’était dit que ça serait bien de courir sous le même maillot. Sur la Marseillaise et Bessèges, je risque d’être un peu court. Comme j’ai coincé en fin de Paris-Nice l’an passé, j’ai repoussé un peu mon pic de forme. J’espère jouer devant à Laigueglia ou le Haut-Var. J’aurai une certaine liberté, mais si je vois que d’autres coéquipiers sont en forme, je serai prêt à les aider. J’ai passé l’âge de faire une “placette”, je suis là surtout pour transmettre.