Finances: en 2018, on désendette et on investit
En attendant le vote du budget, le débat d’orientation a livré les premiers axes pour l’année. Si le remboursement de la dette reste au coeur des préoccupations, les réalisations ne sont pas écartées
Le premier jet. Si le budget 2 018 sera soumis au vote des élus vendredi 23 mars, ceux-ci étaient réunis, mercredi à la citadelle, pour le débat d’orientation budgétaire. Un débat qui ne s’est, d’ailleurs, pas éternisé, les uns et les autres conservant probablement leurs « cartouches» pour vendredi prochain. L’occasion, tout de même, d’une première projection sur l’exercice à venir. Voici l’essentiel à en retenir.
« Pas de hausse des impôts locaux»
Après une brève présentation du contexte national, Juliana Chichmanian, adjointe aux finances, a évoqué un « état de santé de la Ville en nette amélioration ». Et le désendettement devrait se poursuivre, appuyé, en partie, par la vente de l’immeuble Gambetta (4,4M€) fin 2 017. Au 1er janvier 2018, la dette était encore de 9,201M€ (soit 1 746,26€ par habitant). La prévision en fin d’exercice ? 8,249M€, avant d’être totalement résorbée d’ici 2 031. «Notre dette de 1,2M€ auprès de la Métropole, datant de 2012, vient d’être soldée, ajoute l’édile. Notez que nous n’aurons pas recours à l’emprunt en 2018, comme en 2017, en dépit de la prédiction initiale. L’excédent de 1,3M€ en fonctionnement participe aussi au redressement des finances. » Dans le même temps, confirmation d’une bonne nouvelle pour les Villefranchois : « Le maire l’avait annoncé à la cérémonie des voeux, mais je le rappelle: il n’y aura pas de hausse des impôts locaux. » Impôts toujours, Christine Petruccelli, conseillère d’opposition, apporte un bémol : « Vous omettez de parler de la création de la taxe métropolitaine de 6,4 %, pour financer un plan d’investissement. Il semble que vous l’avez approuvé alors que rien n’est prévu pour Villefranche. C’est un peu désolant. Vous avez des informations là-dessus ? » Le maire, Christophe Trojani, répond par la négative.
Plus de M€ à investir
Profitant d’un excédent «de 3,2M€ en 2017» , la commune projette un investissement de 4,1M€ cette année. Dont 1,6M€ en équipement. Axes majeurs : la restauration de la citadelle, la rénovation du gymnase Les Glacis ou encore la création d’une Zmel (zone de mouillages et d’équipements légers). À noter, entre autres, que la rénovation et mise aux normes des bâtiments (136 000€), l’aménagement de la place Amélie-Pollonais (40 000€) ou la construction d’un mur de soutènement au gymnase de la Corne d’Or (80 000 € )se poursuivent.
Désaccord sur les commerces
La présentation de Juliana Chichmanian achevée, Marie-Paule Zanotti, a pris la parole. Adressant ses «félicitations » à l’équipe municipale pour l’excédent de fonctionnement, l’élue d’opposition n’a pu s’empêcher «de penser aux commerçants villefranchois. Certains ont mis la clé sous la porte, par manque de chalands. » Pour Monique Laugier, conseillère municipale déléguée à la communication et à la culture, une chose est sûre : « Ce n’est pas la faute de la mairie. Les commerçants, en fermant l’hiver, à l’inverse d’autres communes, ne créent pas de trafic. » Expliquant que « les commerçants de l’Octroi ouvrent bien toute l’année », Marie-Paule Zanotti prend l’exemple du « dynamisme » du voisin berlugan. Et indique qu’il faut « attirer les gens, notamment les Niçois » ,le politique devant être «le moteur » de cette attractivité. « Nous sommes prêts à aller dans leur sens, mais il faut qu’ils proposent quelque chose...» assène Monique Laugier. Affirmant être « heureux » du « développement berlugan » et de « la synergie entre les communes littorales (1) qui crée un dynamisme », Christophe Trojani va à l’encontre de l’échange entre les deux élues: «C’est merveilleux, Mme Zanotti, vous découvrez Villefranche. Votre état des lieux est inexact. » Admettant néanmoins des «difficultés» à l’Octroi, il invite la conseillère d’opposition « à soutenir le projet de thalasso, qui va faire revivre le quartier. » Avant de conclure : « Depuis 2014, la Ville est en marche. On a attendu personne pour animer Villefranche.» Suite des débats dans une semaine, donc...
1. Villefranche, Beaulieu, Saint-Jean-Cap-Ferrat, Èze et Cap-d’Ail.