CHAMPIONNAT DU MONDE Une saison cinq étoiles
Le « maestro » Fangio et ses cinq titres vont-ils être rejoints ? Par Hamilton ou par Vettel ? De Melbourne, aujourd’hui, à Abu Dhabi, dans huit mois, la lutte au sommet s’annonce grandiose
Forcément, les mordus purs et durs de la « Formule Reine » normalement constitués n’ont pas manqué le top départ, la nuit dernière. Télé en marche et zapette en main à 2 heures du mat’ pétantes pour dévorer à fond les essais libres 1 du Grand Prix d’Australie. Voilà, c’est parti! « Down under », aux antipodes, comme d’habitude, le « F1 Circus » a appuyé sur le bouton « on ». La piste de l’Albert Park, à Melbourne, accueille l’ouverture des hostilités. Premier virage d’une course haletante qui en comprendra vingt et un jusqu’à l’apothéose crépusculaire d’Abu Dhabi (25 novembre).
Leclerc arrive Le Castellet revient
Des incontournables, tels Silverstone (8 juillet), le berceau du championnat du monde, où Monaco (27 mai), autre mythe rugissant qui a hâte de voir l’enfant du pays promu dans la cour des grands cet hiver, Charles Leclerc, rouler à domicile sur les traces de Louis Chiron et Olivier Beretta. Mais aussi un monument ressuscité : le circuit PaulRicard, au Castellet, où sera scellé avec faste les 22, 23 et 24 juin le nouveau départ du Grand Prix de France au sortir d’une éclipse de dix ans. Qu’on se le dise : il s’agit bel et bien d’une saison cinq étoiles qui démarre ce week-end. D’abord, et surtout, parce que celle-ci devrait en principe propulser son héros numéro 1 tout làhaut, au niveau d’un certain Juan Manuel Fangio. Jusqu’à maintenant, l’illustre champion aux cinq couronnes, référence historique, n’a été égalé et dépassé qu’une fois. Seul Michael Schumacher est parvenu à supplanter le « maestro » argentin. À qui le tour ? Lewis Hamilton ou Sebastien Vettel ? Aujourd’hui voisins de palmarès d’Alain Prost, les deux têtes d’affiche partagent naturellement la même ambition. Monter à l’étage supérieur, telle est leur obsession. Titré trois fois sur quatre depuis la mise en route du moteur V6 Turbo Hybride (2014, 2015, 2017), le champion sortant entend poursuivre sa folle ruée vers l’or. Si elle n’a pas affolé le chrono lors des deux répétitions générales accomplies à Barcelone, la Mercedes W09, plus homogène et polyvalente que sa devancière paraît-il, est taillée sur mesure pour prolonger l’impressionnante suprématie d’une firme à l’Étoile dont le tableau de chasse totalise pas moins de 63 victoires (sur 79 GP) depuis 2014! Personne n’en doute.
Red Bull, mieux qu’un arbitre ?
Reste à voir dans quelle mesure Valtteri Bottas, le coéquipier finlandais vainqueur de trois courses en (Photos Eric Damagnez)
2017 (contre 9 succès pour Hamilton), sera capable de muscler son jeu... En face, dans le coin rouge, le précédent exercice marqué par une nette montée en puissance a fait naître d’énormes espoirs... et généré quelques regrets après les couacs fatals enchaînés lors du money-time. Potentiellement en mesure de faire jeu égal avec le rouleau compresseur germanique, le tandem Vettel-Ferrari doit encore gagner en sérénité et en fiabilité. Quant au troisième top Valtteri Bottas, Daniel Ricciardo
team, se contentera-t-il du rôle d’arbitre ? Attention, nombreux sont ceux, rivaux et observateurs, qui voient les Red Bull animer sérieusement la lutte au sommet. Hypothèse que Daniel Ricciardo et Max Verstappen espèrent vérifier très vite, voire tout de suite si affinités, au volant d’une RB14 affichant de belles promesses...
Grand Prix d’Australie Demain : qualifications (7 h, Canal +) Dimanche : course (7 h 10, Canal +)