Il y a ans, le sculpteur François-Joseph Bosio naissait
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Parmi les hommes remarquables auxquels la Principauté de Monaco s’honore d’avoir donné le jour, une des premières places revient au baron Bosio » Il y a 250 ans, le 19 mars I768, naissait à Monaco, sur le Rocher, dans la maison sise au 18 rue du Milieu (baptisé depuis 1923 rue Comte-Félix-Gastaldi), sous le règne du Prince Honoré III, Joseph-François Bosio. Plus tard, Bosio inversera ses prénoms. Dans son acte de naissance figure bien « Giuseppe Francesco » – les actes d’état civil étaient rédigés en italien jusqu’en 1 793 –. D’ailleurs, la rue qui va du bd Rainier III au bd du JardinExotique, précédemment dénommée l’avenue de l’École Apostolique, est devenue depuis, par arrêté du 26 septembre 1910, la rue Joseph-François Bosio. On ne sait presque rien des vingt premières années de François-Joseph Bosio ; on ne possède aucun détail sur ses premières oeuvres, ni sur ses années de formation. La tradition veut qu’il ait, très jeune, appris chez un sculpteur sur bois à tailler de petits Christ et de petites Vierges. Ainsi lui attribue-t-on Plaque Joseph-François Bosio ( rue Comte Félix Gastaldi sur le Rocher).
le « Christ-mort » conservée avec piété dans la chapelle de la Miséricorde à Monaco-ville.
Il ne nous est pas interdit de croire, même sans preuve, que ce Christ-mort, porté en procession (DR)
chaque Vendredi Saint dans les ruelles du Rocher par les pénitents de la Vénérable Archiconfrérie de la Miséricorde, ait été sculpté par les mains de Bosio. Toujours est-il que les heureuses dispositions de Bosio attirèrent l’attention du Prince Honoré III qui le fit venir à Paris et le plaça dans l’atelier d’Augustin Pajou, où il resta jusqu’au début de 1 788. Ensuite, il faut avouer notre ignorance sur tout ce qui concerne sa vie et ses travaux jusqu’en 1 807. Assurément, il effectua de longs séjours en Italie où il dut se rendre de ville en ville pour étudier les monuments et les oeuvres de l’Antiquité. Il aurait été même un disciple du célèbre sculpteur vénitien Antonio Canova. «Il était en pleine possession de son talent lorsqu’on le retrouve à Paris, en 1807, avec le sculpteur florentin Lorenzo Bartolini. Nous voici enfin sur le terrain de la réalité et non plus dans le domaine des rêves et des suppositions »
(À suivre le samedi 21 avril)
1- L’Eden – Journal de Monaco – du 22 août 1858 : en 1828, le roi Charles X fit Bosio baron. 2- Extrait du discours de M. Honoré Labande, Conservateur des Archives du Palais, lors de l’inauguration de la placette Bosio.