Monaco-Matin

Une fresque pour l’avenir

A l’école maternelle Germaine-Coty, on inaugurait hier l’oeuvre réalisée par l’ensemble des élèves sur le mur de la cour de récréation. Une aventure collective qui a démarré il y a 4 ans

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Leur cour de récréation était triste. Alors elles – les institutri­ces – ont décidé de lui donner des couleurs. À l’école maternelle Germaine-Coty, dans le coeur de ville, un projet de longue haleine vient tout juste de s’achever. Il y a quatre ans, la directrice de l’époque, Ghislaine Donetta – alias « maîtresse Ghislaine » – proposait à toute son équipe de prendre part à une belle aventure : la réalisatio­n d’une grande fresque chatoyante dans l’enceinte de l’école. Une oeuvre commune, collective et évolutive. À laquelle les enfants de tous âges contribuer­aient en grande majorité. Une fresque des élèves, par les élèves, pour les élèves. Bel exemple de démocratie avant l’heure… C’est justement dans un calme olympien que leur travail a été inauguré, hier. En présence des parents, de l’équipe éducative, et de tous les partenaire­s – sans qui le projet aurait pu rester au fond d’un carton. EMAP (École municipale d’arts plastiques), mairie et Inspection académique. Des adultes qui, pour avoir aidé matérielle­ment ou financière­ment, ont pu entrer dans le jardin secret des enfants. Un espace vert atypique où les arbres peints cohabitent avec les animaux en céramique. Où les vraies feuilles et fleurs copinent avec les imaginaire­s.

« Embellir l’école »

« Je suis très heureux de voir une école comme celle-ci. Exemplaire. Un lieu d’accueil, d’épanouisse­ment et d’enrichisse­ment », commente le maire, Jean-Claude Guibal. Comparant bien volontiers les artistes en herbe à… Jean Cocteau – dont la célèbre salle des mariages souffle ces jours-ci ses soixante bougies. « Il avait tatoué les murs de Santo Sospir. On compte sur vous pour tatouer Germaine Coty ! », lâche-t-il, suscitant l’hilarité au sein de l’équipe éducative. «Nous avions toutes à coeur de construire un projet évolutif pour embellir l’école. Ce genre de réalisatio­n permet aux élèves de développer leur curiosité et bien d’autres choses », résume pour sa part la directrice actuelle, Lidia Popielska-Bonnot. Laissant rapidement

la parole à l’instigatri­ce. Maîtresse Ghislaine. Pour qui un grand projet s’apparente en tout point à une rivière : « il faut embarquer dedans, ramer, mais toujours garder le cap ». En vue de pouvoir inventer un eldorado comme celui-ci, où être bien. Quant aux jeunes mousses, ils n’ont « échappé à aucun apprentiss­age de l’art » durant les quatre ans de croisière. Aidés, pour ce faire, par du beau monde. Qui a « donné des coups de rame » pour que le projet avance. Et pour que finalement «nous arrivions aujourd’hui à bon port ». «Mais la mer nous appelle encore et nous souhaitons poursuivre notre route sur d’autres murs… », conclut Ghislaine Donetta.

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 ??  ?? Un tel projet n’aurait pu voir le jour, il y a quatre ans, sans le dynamisme dont fait preuve l’équipe éducative.
Un tel projet n’aurait pu voir le jour, il y a quatre ans, sans le dynamisme dont fait preuve l’équipe éducative.

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