Skripal: plusieurs pays européens vont riposter
Plusieurs pays de l’UE ont annoncé hier qu’ils prendraient dans les prochains jours des mesures visant la Russie, comme des expulsions de diplomates, en réaction à l’empoisonnement de l’ex-espion russe Sergueï Skripal sur le sol britannique. Des mesures « sont attendues dès lundi au niveau national», s’est réjoui le président du Conseil européen, Donald Tusk, à l’issue d’un sommet européen de deux jours à Bruxelles. Le Polonais s’est dit «personnellement satisfait que malgré les dures négociations du Brexit, l’UE a fait preuve d’une unité sans équivoque avec le Royaume-Uni » , lors de ce Conseil européen consacré notamment à la préparation du divorce avec Londres fin mars 2019. « Nous considérons cette attaque comme un défi sérieux pour notre sécurité et comme une atteinte à la souveraineté européenne », a martelé le président français Emmanuel Macron devant la presse, aux côtés de la chancelière allemande Angela Merkel, en évoquant l’affaire de l’empoisonnement.
« Réponse coordonnée et déterminée »
Cette « attaque » nécessite «une réponse coordonnée et déterminée de l’UE et de ses États membres » et « plusieurs États, dont l’Allemagne et la France, arrêteront rapidement des mesures coordonnées», a-t-il ajouté. La Lettonie, la Lituanie, l’Irlande, la République tchèque et le Danemark ont notamment annoncé qu’ils préparaient des mesures supplémentaires, après que l’UE a décidé jeudi de rappeler son ambassadeur en Russie pour des «consultations». La présidente lituanienne Dalia Grybauskaité avait indiqué dès jeudi qu’elle envisageait des expulsions de diplomates russes. Le ministère des Affaires étrangères letton lui a emboîté le pas hier, en annonçant que son pays allait expulser «un ou plusieurs » diplomates de l’ambassade de Russie à Riga impliqués dans des activités d’espionnage. «Nous allons examiner dans les jours qui viennent si nous voulons prendre des mesures individuelles en relation avec des diplomates russes» en Irlande, a également dit le Premier ministre irlandais Leo Varadkar. Son homologue danois a lui annoncé des «pas supplémentaires» prévus « dans les prochains jours ». Les Tchèques vont aussi «probablement aller dans cette direction» , a pour sa part déclaré le Premier ministre tchèque Andrej Babis, interrogé sur la possibilité que son pays expulse des diplomates russes.