Monaco-Matin

TOUR DE CORSE Ogier gère en patron

Ayant prolongé sa domination, le champion du monde voit se rapprocher un deuxième succès sur l’Île de Beauté. Mais gare aux pièges de l’ultime étape !

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Leader taille patron ! Hier, Sébastien Ogier est parfaiteme­nt parvenu à gérer son capital sur les routes de la 2e étape du Tour de Corse. « On a essayé de contrôler le plus possible, ça n’est jamais évident », a expliqué le Français de M-Sport Ford, qui à l’issue de l’ES10 comptait 44 secondes d’avance sur Ott Tänak (Toyota) et Thierry Neuville (Hyundai). « Je n’ai pas pris tous les risques dans cette dernière ES, la plus sale du jour », ajoutaitil. Nanti d’un matelas confortabl­e, Ogier n’a pas pris « trop de risques » lors des six spéciales de ce samedi, ne réalisant aucun meilleur temps. « Je n’en ai pas besoin, je me sens très bien dans la voiture. Pour autant, en rallye si quelqu’un dit qu’il contrôle à 100%, c’est qu’il ment ! » ,aaffirmé le quintuple champion du monde, qui, en dépit de sa suprématie, n’a pas eu le temps de savourer le passage inédit par l’Ile-Rousse et les paysages magnifique­s de la Balagne. « Je suis content, on a une bonne avance mais demain il y a encore une très longue spéciale, il faut qu’on reste concentré », a-t-il prévenu. À juste titre sans doute, car les organisate­urs ont décidé que le dimanche réserverai­t son lot de d’embûches, à commencer par l’ES11 longue de 55 kilomètres entre Vero et Sarrola-Carcopino. Et il restera ensuite l’ES12, qui fait office sur 16 km de « power stage », autour du pénitencie­r abandonné de Coti-Chiavari, et lors de laquelle Ogier devra poursuivre sa cavale, lui qui est en tête depuis l’ES1 vendredi.

Meeke dans le maquis

Derrière Ogier, pour l’instant intouchabl­e, une lutte à trois se dessinait pour le podium entre Thierry Neuville (Hyundai), Kris Meeke (Citroën) et Ott Tänak (Toyota). Mais le Britanniqu­e de Citroën La Ford Fiesta du leader n’a pas glané le moindre temps scratch, hier en Balagne. Mais elle conserve une large avance au classement général. (Photo Jo Lillini)

est parti à la faute dans la dernière spéciale de la journée, laissant sa C3 dans le maquis. Avec son copilote

irlandais Paul Nagle, il s’en est heureuseme­nt tiré sans blessures. Meeke, qui a trop souvent

abandonné l’an dernier par sa faute, respectait jusque-là les consignes de prudence du patron de Citroën Racing,

Pierre Budar. Il a apparemmen­t mal compris une consigne de son copilote et abordé une courbe en cinquième vitesse au lieu de la troisième. Reparti en « Rally 2 » (à plus de 20 minutes d’Ogier) après ses mésaventur­es de la veille, Sébastien Loeb, au volant de l’autre C3, a néanmoins signé le temps scratch sur trois spéciales, de quoi nourrir des regrets car il semblait le seul en mesure de battre son ancien rival à la régulière ce week-end. « C’est frustrant mais c’est comme ça. Maintenant j’essaie juste de m’amuser » ,a déclaré le pilote aux neuf couronnes mondiales en WRC, qui ne va pas se priver de dérober, s’il le peut, quelques points à Ogier dans la « power-stage ».

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