« Des taux de méfiance de % en Europe »
«On arrive à des taux de méfiance vis-à-vis des vaccins de l’ordre de % en Europe. Le corollaire, c’est la diminution de la couverture chez l’enfant et les futures générations », déplore le Dr Olivia Keïta-Perse. En cause, les «fake news» auxquelles le personnel hospitalier doit – aussi – être immunisé. «On est aussi touché par l’hésitation vaccinale», avoue la chef de service Infectiologie, concédant que, bien qu’en hausse, le pourcentage de professionnels du CHPG vacciné contre la grippe dépassait tout juste les % cette année. « Avec internet, de soi-disant expertises sont répandues et bénéficient d’un crédit qu’elles ne devraient pas avoir», regrette Didier Gamerdinger.
« Des stratégies de cocooning»
Évoquant des publications «frauduleuses», telle que celle liant le vaccin contre l’hépatite B à la sclérose en plaques, ou le ROR à l’autisme, le Dr Olivia Keïta-Perse insiste aussi sur le peu d’intérêt des lobbies. «Ily a un lobbying pharmacologique pour tous les médicaments mais les laboratoires ne gagnent pas d’argent avec les vaccins. Ils en gagnent beaucoup plus avec les anxiolytiques.» «Le bénéfice ne représente que , % », précise d’ailleurs la brochure. Tous espèrent donc beaucoup de cette campagne pour renverser les mentalités. Le CHPG dispose d’ailleurs déjà d’outils pour prévenir «par ricochets». «C’est très important d’augmenter la couverture vaccinale car c’est de cette façon qu’on limite, ou arrête, la circulation du virus. Il y a de véritables stratégies de cocooning mises en place pour protéger de jeunes enfants extrêmement fragiles. On le fait déjà pour la coqueluche. Un nourrisson d’un mois peut en mourir et ce qu’on intègre, c’est de vacciner les parents mais aussi la nourrice et les grands-parents.» L’affaire de tous.