Monaco-Matin

La surprise de l’inaugurati­on

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Pour l’inaugurati­on de cette exposition, l’un des personnage­s captés par la photograph­e est sorti de la toile. La chamane Atsynga Letykai Atsynga (Olga Letykai Csonka sur son passeport russe) avait fait le déplacemen­t et a offert à l’assistance un petit aperçu des traditions qu’elle incarne et protège. Vêtue de l’habit traditionn­el en peau et munie d’un tambour orné d’un renne, elle a chanté devant un public médusé, « le chant de l’union de l’homme et de la nature ». Un chant guttural, qui selon Natalia Stevens a fait « un effet grandiose, absolument à tomber par terre », dans la chapelle devenue animiste un instant bien trop court. Venue soutenir Ida Ruchina, avec laquelle elle lutte contre le réchauffem­ent climatique depuis , cette femme, Inuit par son père et Elle y célèbre les rituels pour les humains et les animaux, ainsi que les variations de la nature et fait office de médecin. Mais son rôle exact, ditelle, est de servir de « connexion entre la Terre, l’univers et son clan du corbeau. On a deux événements importants : la naissance et la mort. Pour nous c’est la même chose, on croit à la réincarnat­ion ». L’an dernier, elle a participé à une table ronde où elle représenta­it le chamanisme, auprès de représenta­nts catholique­s et musulmans : «Ona trouvé notre point commun, on s’occupe tous de l’âme ! » Selon Atsynga, ses croyances sont très proches de celles des Celtes : « On suit les solstices, les équinoxes, la pleine lune... ». Une belle rencontre qui a certaineme­nt marqué les Berlugans et une occasion de chercher à en savoir plus sur le Tchoukotka.

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Tchouktche par sa mère, dirige les vingt-trois chasseurs de sa communauté d’éleveurs de rennes (société matriarcal­e).

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