« L’État se repositionne comme propriétaire »
Le conseiller de gouvernement-ministre des Finances et de l’Économie, Jean Castellini, a tenu à mettre en lumière, hier, la politique de logement sur fonds public de l’État. Une politique qui tend à (re)tisser des liens entre les quartiers et constitue, soit une réserve foncière, soit une aubaine pour des opérations dites intermédiaires. « Dès 2019, il y aura l’opération intermédiaire Soleil du Midi, rue Plati. Ce n’est “que” 25 appartements mais c’est intéressant. C’est la preuve que, grâce à une bonne santé des finances publiques, on peut avoir une politique de préemption ambitieuse et agressive. L’État se repositionne, dès qu’il le peut, comme propriétaire en principauté. » Grâce à un excédent budgétaire chronique, « 17 immeubles entiers et 65 appartements ont ainsi été acquis sur la période 2013-2018 pour un coût de 50 à 60 millions d’euros par an », précise le conseiller. Jean Castellini assurant, au passage, que l’État, en engageant des rénovations, « améliore la qualité de vie par rapport à ce que les propriétaires privés ont parfois laissé, et contribue à remembrer les quartiers ». Promettant « être à l’affût » d’autres opérations intermédiaires de ce genre, Jean Castellini concède un «trou d’air» dans les livraisons de logements domaniaux sur l’année 2020, mais espère dénicher des opportunités comme celle de l’opération Soleil du Midi. « On avait un petit immeuble de 13 appartements et on a racheté celui d’à côté, où il y avait 3 propriétaires, pour former un ensemble moyen de 25 appartements. » L’objectif affiché du gouvernement : recueillir l’adhésion sur la question du logement et de l’aménagement. Parmi les exemples à suivre: l’échange. «Il y a des procédures d’échanges d’appartements entre deux, voire trois foyers, qui se mettent d’accord. Le coût pour l’État est de quelques centaines de milliers d’euros sur les 5 ou 6 dernières années mais ça concerne 250 foyers ! Et ces Monégasques sont satisfaits puisque c’est leur choix ! »