Du sursis pour une cigarette, carte muette pour le schizophrène et un Belge trahi par la «blonde»
De quoi passer l’envie de fumer…
C’est un pâtissier français résidant à Beausoleil. Chez lui, le 23 septembre dernier, il avait passé la soirée à boire six bouteilles de bière car il ne cache pas son addiction pour la boisson. Une envie de fumer une clope, mais le paquet est vide. Cet autre manque l’entraîne hors de son domicile. Il prend son véhicule pour rejoindre un débit de tabac en Principauté ouvert la nuit. À la sortie du tunnel Albert-II, vers 0 h 40, le conducteur est contrôlé par une patrouille de police. Il a un taux d’alcoolémie de 0,74 mg par litre d’air expiré… À l’issue de la présentation des faits par le président Jérôme Fougeras Lavergnolle, le prévenu reconnaît son erreur et ajoute qu’il a eu, auparavant, des problèmes avec la drogue. C’était en 2006. Aujourd’hui, il ne touche plus aux stupéfiants. Le procureur Alexia Brianti met en exergue une faute lourde de conséquence. Tout en estimant que l’électrochoc de la comparution devrait être suffisant pour la réflexion du quadragénaire. Il est requis huit jours avec sursis et placement sous le régime de la liberté d’épreuve pendant trois ans avec obligation de se soigner. Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public. Son envie de fumer lui a valu d’être placé sous le régime de la liberté d’épreuve.
Petite faim, gros problèmes
Un Britannique, sans profession, avait l’intention de calmer une petite faim le 11 octobre dernier au cours d’une virée en Principauté. Il se présente vers 1 heure au « Tip-Top » pour se restaurer. Mais au moment de payer, sa carte bancaire demeure muette. Il essaie d’aller retirer des espèces au guichet
automatique le plus proche. Sans plus de succès. Le responsable de l’établissement n’apprécie pas et appelle la police. D’un commun accord il est concédé au griveleur un délai de quinze jours afin de s’acquitter de sa dette alimentaire. Aucun paiement n’étant parvenu, le fautif était poursuivi. Le prévenu est absent à la barre. Dès lors, le président lit un courrier de son avocat où il parle de son client atteint de schizophrénie et souligne que le montant a été réglé le samedi 31 mars. Ce n’est pas l’affaire du siècle pour le ministère public. Mais le prévenu aurait dû être plus attentionné sur la validité de sa carte de paiement. Une amende de 500 euros est requise. Le tribunal suivra, mais avec sursis.
Conduite hasardeuse pour peine en sursis
C’est bien connu : les Belges raffolent de la pils. Comme ce ressortissant du Plat Pays qui a englouti, le 21 septembre dernier, six bières blondes au « Gerhard’s Café » sur le port de Fontvieille. Toutefois, il a eu tort de prendre son deuxroues pour rejoindre son domicile en Principauté. Au rond-point Wurtemberg, à minuit et demi, il est remarqué par les policiers pour sa conduite hasardeuse. Il souffle dans l’alcootest où s’affiche un taux de 0,76 mg par litre d’air expiré. Absent à la barre, le prévenu a déjà été condamné à Nice pour conduite sans permis, souligne le président. La représentante du parquet estime la peine dans ce cas à 800 euros d’amende. Le tribunal préférera huit jours d’emprisonnement assortis du sursis.