« La nuit et le week-end, c’est sacré »
Et si les généralistes donnaient leur numéro de portable aux patients ? Ainsi, ils pourraient les appeler en cas de problème, évitant peut-être un passage aux urgences. Certains médecins le font, à l’instar de Renaud Ferrier, généraliste à Cannes et de Jean-Michel Benattar, gastro-entérologue à Nice. Ils l’ont même apposé sur leurs ordonnances. La solution semble simple et évidente pour libérer les urgences... encore faut-il que les malades le composent. Tous deux confient qu’il est très rare qu’ils soient appelés en dehors des heures classiques d’ouverture. « Le soir et le week-end, c’est sacré dans l’inconscient collectif. » R. Ferrier J.-M. Benattar
qui se plaignaient de douleurs au ventre ou de saignements. Et à chaque fois, je les ai rassurés, leur ai dit ce qu’ils pouvaient faire et les ai vus rapidement. Sans ça, ils seraient allés tous les trois aux urgences. Un système global de tri téléphonique en d’une de ses patientes âgée. « C’était le week-end. Elle avait appelé le puis était allée aux urgences alors que si elle m’avait téléphoné, ça n’aurait pas été nécessaire. Je lui ai demandé pourquoi elle ne l’a pas fait, elle m’a répondu n’avoir pas osé me déranger ! » Les mentalités ont manifestement changé ; auparavant, les malades hésitaient moins à se tourner vers leur médecin. Michel Salvadori (Tzanck) avance : « l’organisation en réseau permettrait de prendre le relais de l’hyperdisponibilité des médecins d’antan ». Le Dr Benattar propose que soit mis en place « un grand standard commun