Antihéros
présidente niçoise de Droits de cités, lundi, h .
« Il n y a pas de lien à réparer entre l’église et l’Etat. Il a été coupé en . La #laïcité est un principe intangible de notre République. @EmmanuelMacron C’est une faute politique. »
élu PS niçois, mardi, h .
« Je suis catholique, attaché à l’héritage chrétien du pays (parmi d’autres éléments du substrat de notre nation) mais “la République” n’a rien “à attendre” de moi en tant que “catholique”. J’ai des devoirs (et des droits) en tant que CITOYEN, ni plus ni moins que tout citoyen. »
maire LR de Cannes, mercredi, h .
« EM dit merci aux retraités qui sauront eux aussi le “remercier” le moment voulu... »
maire LR de Villeneuve-Loubet, jeudi, h .
« Par sa morgue et les mots choisis pour dénigrer la contestation étudiante @EmmanuelMacron se définit lui même : un Président en chocolat, élu au gré des circonstances, méprisant, inapte à comprendre le sens de l’intérêt général pour lequel tous ceux qui se mobilisent se battent. »
ex-PS niçois, vendredi, h .
« Quand on arrive pas à évacuer des gamins de ans dans des facs et des zadistes dans les bois, on ne va pas jouer au guerrier en larguant des missiles dans un pays étrangers ! #Syrie. » La députée LR Marine Brenier a déposé une proposition de loi visant à améliorer la prise en charge de la douleur. Cosignée par une quinzaine de députés (dont Bernard Brochand, Laurence Trastour-Isnart et Eric Pauget), elle tend à apporter des réponses mieux ciblées aux patients confrontés à la douleur. Cette dernière « est l’une des principales causes des difficultés que rencontrent les patients, les douleurs chroniques augmentant la prévalence des troubles du sommeil, des addictions, de l’anxiété ou de la dépression », souligne l’élue niçoise. Qui propose, en conséquence, que « la douleur chronique soit reconnue comme maladie, la médecine de la douleur comme spécialité du cursus universitaire et que soit élargi le droit de prescription des infirmiers pour lutter contre celle-ci ». La gauche, de la plus radicale à la plus pondérée, a en travers de la gorge les arguments de Christian Estrosi justifiant la non-prolongation du tram niçois vers l’Ariane et La Trinité par un bassin de population insuffisant, pour lequel les dessertes existantes et la multiplication à venir des TER sont jugées… suffisantes. Arthur Leduc, au nom du parti alternatif Ensemble !, résume bien le sentiment général. « L’Etat avait conditionné sa participation au financement du tram à l’extension de la ligne jusqu’à l’Ariane et à La Trinité. Christian Estrosi a exprimé tout son mépris pour les populations de l’Ariane et de La Trinité, estime-t-il. Celles et ceux qui y vivent ou y travaillent le savent : les dessertes sont très insuffisantes et les bassins de population sont bien plus importants que ne le dit Christian Estrosi. En réalité, il fait d’une pierre deux coups : il méprise la population de l’Ariane, ignore celle de La Trinité et flatte l’électorat de la bourgeoisie et de l’extrême droite des beaux quartiers. » Patrick Allemand, élu niçois, et Xavier Garcia, premier secrétaire départemental du PS, disent peu ou prou la même chose. Garcia : «Lerefus de prolonger le tram va enclaver et reléguer durablement les Arianencs, les Trinitaires et tous les habitants de la vallée du Paillon. Qui peut croire que le président de la Métropole, à tu et à toi avec le président de la République, ne pourrait pas obtenir de subvention pour une ligne que l’Etat a déjà érigée en priorité il y a vingt ans ? Et qui pourra avaler que la ligne ferroviaire Nice Breil est l’équivalent d’un tram qui s’arrête tous les m ? Ces écrans de fumée sont une insulte à l’intelligence et ils vont asphyxier durablement toute la vallée du Paillon. Derrière cela, il y a un immense mépris pour ce territoire qui fait partie de ce qu’on appelle désormais la France périphérique. » La députée LREM Alexandra ValettaArdisson a fait entendre une voix légèrement dissonante lors de l’étude en commission des lois des amendements sur la future loi « pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif ». Elle s’oppose ainsi à l’élargissement du regroupement familial tel qu’il est proposé dans le projet de loi, « redoutant que ce dernier ne favorise le développement de mafias autour des mineurs et que le nombre de ceux qui décèdent en Méditerranée ou sont victimes de mauvais traitements n’augmente ». La députée de la e circonscription s’oppose également à la suppression du délit de solidarité, soutenue par une grande partie de la gauche et certains députés de la majorité. Cette semaine, elle défendra enfin dans l’hémicycle un amendement demandant « la généralisation de la prise d’empreinte à tous les migrants interpellés et pas seulement ceux qui demandent un titre de séjour ou le statut de réfugié. Cette prise d’empreinte permettra d’obtenir des données plus précises sur les flux et de définir plus rapidement les procédures à mettre en place selon le parcours et l’origine du migrant interpellé : accueil ou éloignement ». Autant de points, précise-t-elle, qui ne remettent pas en cause à ses yeux « l’équilibre du texte dont l’esprit reste fermeté et humanité ». (Photo N.-M.) Accompagné d’une petite délégation azuréenne composée de José GarciaAbia, Chantal Epitalon et Raphaël Galmiche, le premier secrétaire départemental du PS, Xavier Garcia, réélu pour trois ans le mars, s’est rendu le week-end dernier au congrès d’Aubervilliers qui a installé Olivier Faure à la tête du PS. En tant que premier secrétaire départemental, Xavier Garcia a rejoint le conseil national du parti, tandis que Jacqueline Devier a été intégrée à la commission en charge des droits des femmes. Le nouveau premier secrétaire national, qui va entreprendre une tournée des fédérations, devrait venir dans les Alpes-Maritimes au début de l’automne, peut-être à l’occasion d’une relance de la Fête de la Rose au Cannet. Les conseillers municipaux niçois Patrick Allemand, Christine Dorejo et Paul Cuturello ironisent sur « cette droite locale » qu’ils jugent « impayable ». « Toujours prompte à tenir un discours de fermeté, elle est beaucoup moins enthousiaste quand il s’agit d’apporter des réponses concrètes. » Dans leur collimateur cette fois, Eric Ciotti, qui s’oppose à l’installation du centre de rétention administrative en coeur de ville, au sein du futur hôtel des polices prévu à Saint-Roch. « Tout autre choix irait à l’encontre de la volonté de mutualisation des moyens. Ce choix garantit, en outre, par la proximité de nombreux effectifs, les meilleures conditions de contrôle et de sécurité », estiment les élus PS. Fabrice Lachenmaier, maire du village du Mas et député suppléant du marcheur Loïc Dombreval (avec lequel il est fâché) a signé sans retenue la Charte pour la citoyenneté européenne, qui tend à promouvoir les valeurs européennes. « Mon engagement européen n’est pas récent », rappelle-t-il, indiquant qu’il travaille depuis plus de vingt ans au montage de projets de formation transnationaux et qu’il avait, en , publié un essai intitulé Fier d’être citoyen européen. « On pensait à tort qu’en accordant des droits économiques et sociaux, la citoyenneté européenne se développerait de façon automatique dans la conscience des Européens, ainsi que leur appartenance à une communauté de destin, note-t-il. Mais la citoyenneté est un processus d’intégration active. Aujourd’hui, il faut créer une Europe des citoyens redonnant un contenu positif à la démarche d’adhésion individuelle. Les Européens sont de plus en plus exigeants, ils veulent jouer un rôle légitime dans le débat. Renforçons la conscience européenne par l’éducation, la formation et la communication. Réintroduisons les symboles européens dans la sphère publique. Créons, partout sur le territoire national, les conditions d’une mobilisation pour exprimer notre pleine citoyenneté européenne ».
Le communiste niçois Robert Injey a lu le livre de François Hollande (Les leçons du pouvoir) et lui attribue au moins un mérite, celui d’avoir exhumé une interview d’Emmanuel Macron datant de , dont le contenu laissait augurer de sa pratique du pouvoir. Extrait : « La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même. Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du Roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort… Ce qu’on attend du président de la République, c’est qu’il occupe cette fonction. »
Gilles Cima, président par intérim de l’UDI , sur la réforme de la SNCF : « Comme la majorité des Français, très attaché à la SNCF, je suis pour une réforme réaliste qui améliorera ses services et allégera son endettement. J’appelle le gouvernement et les syndicats à sortir du climat actuel de confrontation et d’intransigeance dont les Français sont les innocentes victimes. Seule est acceptable la négociation dans un esprit de conciliation qui ne détruirait pas l’action réformatrice dont notre pays a tant besoin. » TH. P. L’admiration sans borne suscitée par l’héroïsme du colonel Beltrame n’est pas près de retomber. Elle est à la mesure d’un sacrifice dont fort peu d’entre nous auraient été capables. Si besoin était, elle est encore rehaussée par tous les antihéros dont notre quotidien est envahi. Jawad Bendaoud est l’un d’eux. Ce nom ne vous dira peut-être rien. Il avait hébergé deux des auteurs des attentats de novembre . Ayant convaincu le tribunal qu’il ignorait tout de leur profil, il vient d’être relaxé (). Après, certes, avoir été embastillé plus de deux ans, à tort. Ce n’est pas une peccadille. Cela justifie-t-il pour autant de le voir et l’entendre se répandre dans des médias qui lui tendent la perche avec une complaisance désarmante ? Il y décline que sa vie est devenue un enfer, traqué qu’il est désormais en permanence, y compris par des filles qui rêvent de se glisser dans son lit ! Le nouveau bon client des journalistes, s’il n’est donc pas un terroriste, n’en reste pas moins un délinquant multirécidiviste, au casier épais comme un Dalloz, qui assume sans états d’âme d’avoir gagné jusqu’à trois mille euros par jour en vendant de la coke. L’homme souhaite à présent dénicher une plume pour rédiger sa biographie. N’en doutons pas, il la trouvera, et un éditeur avec. Arnaud Beltrame n’est plus là pour voir ça. Aurait-il eu pitié ?