Une bonne orientation, la clé de la réussite
L’apprentissage est plus que jamais au coeur du dispositif de lutte contre le chômage en France. S’il permet de mettre toutes les chances de son côté, encore faut-il avoir choisi la bonne voie
our choisir un projet professionnel, il faut faire preuve d’un minimum de méthode, avec l’aide de sa famille et de ses amis, et ne pas hésiter à utiliser tous les dispositifs d’aide et de conseil proposés par les organismes compétents. Au sein de la CCI Nice Côte d’Azur, par exemple, le Point A est un service dédié à l’information, à l’orientation et à l’accompagnement des jeunes et des entrepreneurs qui les accueillent. Corinne Mori, sa responsable, note que « la grande difficulté, quand on est au collège, c’est de se faire une idée de ce qu’on aimerait faire plus tard. La plupart des jeunes ne savent pas ce dont ils pourraient avoir envie. Ils ne connaissent pas la multitude de possibilités qui leur sont offertes. » Pour contribuer à les informer, son service organise, à la fin de chaque hiver, une Nuit de l’orientation, avec un parcours en quatre temps dont on peut s’inspirer tout le reste de l’année.
Procéder par étapes
Chargée de relation clients au Point A, Valérie Lacoste nous en résume les grandes lignes : « La Nuit de l’orientation débute avec un test d’intérêt de métier (encore disponible en ligne jusqu’au 30 avril*), qui se fonde sur la personnalité du jeune, ses centres d’intérêt et son niveau scolaire. Avec les résultats de son test, il peut ensuite aller voir des conseillers d’orientation qui lui apprendront à se poser les bonnes questions, où trouver les réponses, etc. Quand une ou des idées commencent à émerger, il peut rejoindre le troisième espace avec une centaine de professionnels en activité pour échanger sur la réalité de leur métier, leur quotidien, etc. Enfin, il trouvera des informations sur les filières de formation et les diplômes dans l’espace info/doc ». En plus des centres d’information et d’orientation de l’Éducation nationale et des Missions locales, chaque chambre consulaire fournit, dans les secteurs qui la concernent, de l’information et des conseils gratuits aux candidats à l’apprentissage, à leurs familles ainsi qu’aux entrepreneurs intéressés, comme c’est le cas au Centre d’aide à la décision (CAD) de la Chambre de métiers et de l’artisanat.
Au contact des pros
Jean-Pierre Galvez, président la Chambre de métiers et de l’artisanat de la région PACA, insiste sur l’importance de l’orientation : « Il faut absolument la choisir et non pas la subir, comme c’est encore trop souvent le cas sur la foi des seuls résultats scolaires. Le jeune doit pouvoir se faire une idée de ce que représente le métier, de ses débouchés, et il doit être en contact avec l’entreprise le plus tôt possible. » À cet effet, les chambres consulaires et la Mission locale permettent aussi aux jeunes qui le souhaiteraient de tester leur intérêt pour tel ou tel métier en effectuant des mini-stages chez des professionnels, réalisés pendant les vacances scolaires, comme le confirme Valérie Lacoste : « Ces mini-stages sont possibles à partir de la quatrième et jusqu’au lycée. Ils ne sont pas limités en nombre et sont gratuits, pour les jeunes comme pour les professionnels. » Et si, malgré toutes ces précautions, on venait à s’apercevoir en cours d’apprentissage que l’on s’est trompé ? « Ça n’est pas grave. Un parcours linéaire, ça n’existe pas. Cela permet de réfléchir aux raisons de cette erreur d’aiguillage et de se poser les bonnes questions pour trouver son chemin. » •
FRANÇOIS STAGNARO / SOPRESS