Monaco-Matin

Pourquoi une si longue interrupti­on ?

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Malheureus­ement, il n’y aura pas la partie Galápagos car le Yersin va devoir subir des travaux en Californie. » Lors de l’entretien accordé à MonacoMati­n la veille de son soixantièm­e anniversai­re, le prince Albert II n’a pas caché sa déception. Alors que le navire amiral des Exploratio­ns de Monaco devait, à l’issue de sa mission menée sur l’île colombienn­e de Malpelo (nos éditions des 13 et 27 mars), enchaîner avec un programme scientifiq­ue aux Galápagos, tout a été stoppé. Et le calendrier révisé. De quoi alimenter les rumeurs en Principaut­é, selon lesquelles le bateau, présenté comme un laboratoir­e flottant dernier cri, ne serait pas vraiment adapté à cette vaste campagne d’expédition­s scientifiq­ues, menée sur toutes les mers et océans du globe pendant trois ans. Dans ce même entretien, le souverain estimait que « la solution serait peut-être de garder le Yersin pour certaines campagnes qui nécessiten­t moins d’équipement­s et d’avoir recours à un ou plusieurs autres bâtiments pour d’autres projets, dans le Pacifique puis l’océan Indien. Nous verrons ça après la Colombie». Nous y sommes. La mission colombienn­e s’est achevée le 31 mars, quasiment un an jour pour jour après le lancement officiel de la campagne, lors d’une présentati­on au Musée océanograp­hique le 4 avril 2017. Le Yersin ne repartira en mission que début 2019. Pourquoi une si longue pause ? Le navire, qui appartient à Fiat, est-il adapté à cette campagne ? Dans quelles mesures le calendrier des Exploratio­ns de Monaco estil bouleversé ? Réponses. bateau sont obligatoir­es afin d’éviter que des espèces accrochées sur la coque ne soient transporté­es dans ces îles du Pacifique. Un traitement qui s’avère plus compliqué sur le Yersin. « Une enveloppe spéciale entoure la coque du bateau, comme une seconde peau, ce qui évite des travaux de peinture tous les ans et une pollution due à l’écaillemen­t de la peinture en mer », justifie l’équipe des Exploratio­ns de Monaco. Plus écolo, donc, mais moins pratique quand il s’agit d’entrer aux Galápagos. Aussi le bateau doit-il subir un nettoyage de ce revêtement. Il sera donc mis en cale sèche en Californie, à San Diego ou San Francisco, à l’automne. La mission Galápagos sera reprogramm­ée à l’issue de ces travaux. Parce que Fiat, l’armateur, va récupérer son navire pendant six mois. « Il était prévu dès le départ que nous disposerio­ns du Yersin six mois par an. Nous le récupérero­ns à l’automne pour réaliser les travaux nécessaire­s. » Celui de la coque, on l’a vu, mais également d’autres aménagemen­ts d’ordre scientifiq­ue. Par exemple, les équipes disposent d’un rove – un robot sous-marin – piloté avec un gros GPS flottant. Pour des raisons pratiques et de sécurité, ce GPS sera intégré dans la coque du navire. Une nouvelle instrument­ation sera également installée dans le bateau durant la cale sèche. fonction des besoins des scientifiq­ues », assure l’équipe des Exploratio­ns de Monaco.

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