Les signes du Zodiaque inspirent Mateo Mornar
Le sculpteur met de côté le gigantisme pour exposer, au Fairmont, douze mini-sculptures
J’ai remarqué que, que ce soit à l’atelier ou en terrasse, toutes les personnes qui feuilletaient le journal en sirotant leur café, ne pouvaient s’empêcher de consulter leur horoscope, qu’ils y croient ou non… » Un petit détail du quotidien converti en oeuvre par Mateo Mornar dont les mini-sculptures, travaillées sur du plastique découpé ont été moulées et fondues en bronze. L’artiste, qui avait plutôt habitué son public à des modèles gigantesques – comme cet hippopotame d’une tonne et de 4 mètres de long – a décidé de changer ses habitudes avec ces minisculptures qui ne pèsent pas plus de 150 grammes chacune. « J’ai décidé de m’ouvrir à un plus large public […] ceux qui me suivent depuis longtemps me demandent de penser à de plus petites créations, à des cadeaux accessibles à tous pour un anniversaire, une invitation à une soirée, un mariage. […] C’est quelque chose qui reste toute sa vie, c’est personnalisé. »
« Sortir un peu du rang »
Chaque signe du zodiaque sera disponible en 125 exemplaires, et vendu 850 euros pièce. Un an et demi de travail, dont un an de création des modèles, ont été nécessaires. Un travail « minutieux » et « délicat ». Et un véritable challenge pour l’auteur du « Pégase » (2008) et de l’« Hymne à la vie » (2010). « Un artiste doit toujours essayer d’innover. Il ne peut pas rester sur ce qui est acquis. […] C’est en tentant de faire des nouveautés qu’on arrive à sortir un peu du rang », explique l’artiste de 71 ans, installé dans son atelier au port de Monaco depuis six ans. Avec ses nouvelles créations, Mateo Mornar continue d’explorer son nouveau style, plus anguleux et cubique, tout en gardant son attachement aux animaux et aux femmes. Par ses oeuvres, il sensibilise son public à la préservation de l’environnement et des espèces animales. Une cause qu’il partage avec le prince Albert II et sa fondation. Il a déjà plusieurs projets en tête dont celui des « animaux habitables », soit des immeubles de près de 200 mètres de haut en forme de cheval, d’éléphant ou de jaguar. Mais aussi un autre projet de mini-sculptures : «Les prochains, je pense que ce seront des signes chinois. Je suis toujours à la recherche de nouvelles idées. » (Photo Michael Alési)