Le cirque en liesse au gymnase Louis-II
Hier, le temps d’un après-midi et d’un spectacle, cet art cher à la famille princière s’est délocalisé au gymnase Louis-II. Devant la princesse Stéphanie, les artistes en herbe ont régalé le public
On aurait pu vous décrire le chapiteau de Fontvieille. L’écrin naturel et historique du cirque à Monaco depuis 44 printemps. Oui mais voilà, le temps d’une journée (mondiale!), cet art si cher au prince Rainier III et à la princesse Stéphanie s’est « délocalisé » dans le gymnase du stade Louis-II. Ici, le rideau n’est pas rouge mais blanc immaculé. Derrière, les artistes d’un jour se pomponnent. Pour le coup, pas de professionnels, juste des passionnés Devant l’entrée de la demeure sportive, on reconnaît toutefois des visages bariolés de maquillage. Des habitués de la piste du Festival international du cirque de Monte-Carlo. « Les Clowns en folie » accueillent le public en fanfare. Et pose une énième fois avec la princesse Stéphanie. Laquelle prend place au premier rang. A quelques mètres de la piste, carrée cette fois-ci. « La Journée mondiale du cirque en Principauté, c’est une première. Ce n’est que justice rendue tant le pays a fait pour le cirque », souffle le Dr Alain Frère, maire de Tourrette-Levens et pionnier du cirque en Principauté. Sur scène, ses poulains ouvrent le bal. Il y a le petit Noé à la tignasse brune, six ans et haut comme trois pommes, qui se paye un air d’accordéon tout en roulant avec une nonchalance déconcertante sur une boule bleue. Derrière, ses copains se lancent dans des exercices périlleux de jonglage. Sur une planche bringuebalante. Avec des massues ou des cerceaux, au choix. Autre numéro de vélocité et de dextérité : le diabolo fluorescent. À défaut de perdre la casquette sur un enchaînement, (Photos Michaël Alési ) le jeune ne perd pas les pédales. Et puis, il y a cette jeune fille qui ose la corde à sauter sur une sphère. Une réussite, là où d’autres auraient lamentablement mangé le tapis. Et puis, Thomas, le clown au costume bigarré, et Lionel vêtu de son dolman invitent les Femina Sports de Monaco à entrer dans la danse.
Facéties aériennes
Un autre genre. Plus explosif. Plus expérimenté. Les facéties aériennes se multiplient : double salto, vrille, équilibre la tête à l’envers. Ces filles-là, gainées comme jamais pour tenir certaines positions acrobatiques, n’ont, semble-t-il, pas peur de prendre de la hauteur. Deux, trois mètres en tournoyant dans les airs. Et toujours en retombant sur leurs guiboles. « Le cirque toujours dans nos coeurs », lâche l’animateur pour clore le show. Urs Pilz, directeur artistique et vice-président du Festival international, surenchérit : « Le cirque plaît sans distinction. Il réunit tout le monde, toutes les nationalités, toutes les religions, toutes les couleurs. » Plus que jamais vrai. 1. École de cirque de Tourrette-Levens et Femina Sports de Monaco