Monaco-Matin

Une fragilité connue depuis un siècle ?

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Tous ceux qui utilisaien­t la route de Béroulf avant le glissement connaissai­ent, à cet endroit précisémen­t, la fragilité de l’infrastruc­ture depuis de très nombreuses années, malgré toutes les interventi­ons de voirie. Pour autant, l’événement était-il prévisible? D’après un rapport datant de  de l’inspecteur des Eaux et Forêts «sur les ravinement­s du ravin de Béroulf dus à la pente et à la nature des sols», la réponse est oui. L’édition  de l’exposition itinérante du Conseil départemen­tal sur «Les Alpes-Maritimes à l’épreuve des risques naturels» rappelle même cet extrait tiré du rapport signé un siècle plus tôt: «Les berges du ravin de Béroulf et de ses affluents sont à pentes raides, parfois à pic, avec des arrachemen­ts marqués dans les parties hautes; ces berges sont en voie de glissement dans la partie moyenne du versant rive gauche qui est recouvert de cultures et d’olivettes prospères. [...] Un canal d’irrigation qui traverse cette berge au-dessus et parallèlem­ent au chemin supérieur de Béroulf à Sospel provoque en grande partie ce glissement par ses infiltrati­ons.» «En , explique MarieChris­tine Thouret, la municipali­té avait fait réaliser une étude. La solution proposée était l’ancrage de micropieux de  mètres en horizontal pour soutenir la route.» Seulement, le glissement de terrain a entraîné la route avec une trentaine de mètres de profondeur derrière elle. Autant dire que l’ampleur du phénomène était donc audelà des prévisions les plus récentes.

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