La nouvelle vague bleue
À marée basse il y a dix ans, la F1 « made in France » a repris des couleurs ces dernières saisons. Une montée en puissance tous azimuts magnifiée par la renaissance du Grand Prix national
C’était hier. Ou presque. Invité face à la rédaction du groupe Nice Matin, le juillet , Jean Todt, président de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), commentait en ces termes le projet de retour du Grand Prix de France au Castellet alors conduit par le Premier ministre de l’époque, François Fillon. « Je suis content de voir que le plus haut niveau du pays entreprenne un certain nombre de démarches pour faire en sorte que cette épreuve puisse retrouver sa place. Ça me paraît essentiel pour la France. Parce que si dans dix ans elle n’avait toujours pas de Grand Prix, ce serait un préjudice pour son image, son rayonnement, pour le tourisme. » Il y a sept ans, le paquebot France ressemblait au radeau de la méduse. Au creux de la vague, et même carrément échoué, sans course au calendrier depuis , ni pilote sur la grille de départ... Loin, très loin des années fastes du siècle dernier, lorsque les Prost, Pironi, Laffite, Tambay, Alesi et Panis, entre autres, surfaient tour à tour sur les cimes des classements. Une disette sans fin? Que nenni! Aujourd’hui, si le « F Circus » parle encore et toujours anglais - désormais avec un fort accent américain -, les couleurs nationales retrouvent un bel éclat, comme le démontre le tour d’horizon express effectué ci-dessous. La vague bleue monte en puissance. Tant mieux pour ce Grand Prix de France enfin ressuscité que les mordus de F sudistes espèrent voir prendre racine durablement en terre Pierre Gasly, Esteban Ocon, Romain Grosjean : la patrouille de France fonce vers Le Castellet !