La Maison de France rend hommage aux déportés
Hier, une cérémonie s’est déroulée à l’occasion de la journée du Souvenir des victimes et des héros de la déportation
Nous sommes réunis aujourd’hui, comme chaque année, pour nous souvenir, ou plutôt pour ne pas oublier.» En Principauté, le 27 avril est dédié à la journée nationale du Souvenir des victimes et des héros de la Déportation. Dans ce cadre, les associations d’anciens combattants se sont réunies à la Maison de France pour leur rendre un hommage. Après avoir lu un extrait du livre de Charles Gottlieb, ancien résistant et déporté juif, Michelle Mauduit-Pallanca, présidente de la Fédération des groupements français de Monaco, a laissé la parole à Nicole Pinon, de l’association du devoir de Mémoire. Cette dernière a lu le message présenté par la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes.
Poursuivre le devoir de mémoire
Carmen Boisson, fille de déportés résistants, a énuméré les principaux camps de concentration et le nombre de leurs victimes. Un moment d’une grande intensité qui rappelle que le devoir de mémoire n’est jamais achevé. Au total, ce sont près de 9 000 000 personnes qui sont mortes dans les camps d’Auschwitz, Dachau ou encore Treblinka. Une gerbe a été déposée et une minute de silence a été observée en l’honneur des victimes. « Nous joindrons à cette minute de silence le souvenir d’une victime d’aujourd’hui, Mireille Knoll et d’un héros, le colonel Arnaud Beltrame », a ajouté la présidente de la FGFM. Un hommage qui n’a pas manqué de toucher l’assemblée. Le 23 mars dernier, Mireille Knoll, 85 ans, rescapée de la Shoah, était tuée à son domicile pour le simple motif d’être
juive. Le même jour, le lieutenantcolonel Arnaud Beltrame se substituait à une otage dans l’attaque terroriste du Super U de Trèbes, dans l’Aude. Grièvement blessé, il décédera
le lendemain. Ces deux morts ont suscité un vif émoi dans toute la France, et à l’international.