Monaco-Matin

«Le fort n’a pas encore livré tous ses secrets»

Christian Fiquet-Albin, président de l’associatio­n Amicorf

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Le président de l’associatio­n Amicorf célèbre les dix ans de l’ouverture des visites guidées au fort Maginot du Cap-Martin. À cette occasion, le Roquebruno­is fait le bilan du travail accompli et confie ses ambitions pour l’avenir de l’ouvrage militaire.

Dix ans que le fort a ouvert ses portes au public. Quel bilan faitesvous de cette première décennie ? Je suis très fier du travail réalisé et fier que – grâce à nous – le public puisse découvrir cet ouvrage autrefois totalement abandonné. Nos visiteurs sont de la région. Mais ce sont aussi des Italiens qui ont besoin de comprendre la vie de leurs ancêtres. C’est très encouragea­nt de voir que l’histoire du fort séduit, mais il reste encore beaucoup à faire !

Par exemple ? Le fort Maginot du Cap-Martin n’a pas encore livré tous ses secrets. Nous continuons nos recherches pour connaître le quotidien de ces soldats et certaines salles n’ont pas encore été réhabilité­es. De plus, nous sommes toujours à la recherche de matériel pour compléter nos collection­s, du casque à la chaussure. Nous aimerions avoir des mannequins pour exposer des habits d’un infirmier durant la guerre ou d’un ouvrier ayant travaillé à la constructi­on du fort. J’aimerais également récupérer des photos d’époque pour créer une salle de projection. Nous avons aussi le projet de rendre le lieu accessible aux personnes en situation de handicap en remettant en marche l’un des monte-charge. Mais nous ne sommes pas assez nombreux dans l’associatio­n pour tout mener de front.

Combien êtes-vous ? Une douzaine et cinq membres actifs. D’ailleurs, je recherche activement des bénévoles mais c’est dur d’en trouver. Car je suis presque seul à connaître l’histoire du fort et à commenter les visites . J’ai presque  ans et je commence à fatiguer. C’est vraiment dommage que la jeune génération ne s’intéresse pas davantage à ce patrimoine, pourtant exceptionn­el.

Vous avez des craintes pour l’avenir ? Oui, j’ai peur que l’histoire du fort ne se perde un jour. C’est pourquoi, je travaille actuelleme­nt sur la rédaction de deux livres qui devraient paraître en  .

Pourquoi cet ouvrage vous tient-il tant à coeur ? Déjà parce que je suis un passionné d’histoire. De plus, il y a un côté affectif. Petit, je venais jouer dans le fort avec mes amis. Ce lieu fait partie de mon histoire et de celle des habitants de Roquebrune.

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