Monaco-Matin

Rolland Courbis : « On aimait être ensemble »

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A l’intersaiso­n -, j’avais le choix entre deux clubs : Bordeaux et Monaco. Un coup de fil du président Campora a fait la différence. Et puis, à Monaco, j’étais à  heures de Marseille, c’est-à-dire de chez moi. Après trois années à Sochaux, je retrouvais enfin le Sud et le soleil. Le recrutemen­t a-t-il été déterminan­t ? En prenant Bernard (Gardon) et moi, les dirigeants avaient fait le choix de la complément­arité. Ils n’avaient pas pris deux défenseurs centraux, mais un duo. On avait évolué ensemble en équipe de France espoirs. Avec Gardon, je jouais les yeux fermés. Le président Campora et Emile Rossi, qui était son bras droit, avaient un flair fou. Tiens, Moizan, il fallait aller le chercher à Angoulême celui-là... Plus Vitalis, plus Noguès. Les dirigeants ne s’étaient pas trompés. Les secrets de la réussite ? Il y avait des liens très forts entre nous. On aimait être ensemble. Moi, je me languissai­s de retrouver mes potes au café. Après, on avait une drôle d’équipe. Dans le placement et le replacemen­t, on était en avance sur tout le monde. On jouait tous les huit jours et personne n’avait été blessé. Des pépins. Pas plus. Bref, on a vécu une saison de rêve. L’équipe ? Ettori arrive et casse la baraque. Derrière, ça joue et ça déménage. Au milieu, ça joue et c’est brillant. Devant, ça joue et ça marque. Et puis il y a le trio Petit-Dalger-Onnis. Petit, c’était un , un  et un . Il savait défendre, récupérer, relancer, relayer. Il était passeur et buteur. Un génie. Dalger avait une technique hors du commun. Il dribblait la tête levée et savait toujours où était Delio. Onnis avait une coordinati­on de gestes hallucinan­te. Je n’ai jamais vu un mec avoir le sens du but comme lui. Racontez-nous la fin... J’avais fait le pari que Nantes perdrait un point dans la dernière ligne droite. Je me souviens avoir passé un coup de fil à mon ami Gérard Gili, qui gardait les buts de Rouen, avant son match contre les Nantais. Je voulais m’assurer que les Rouennais, qui étaient déjà en D, n’étaient pas aussi en vacances... Gérard m’avait rassuré et Rouen avait fait - contre Nantes à une journée de la fin. Le tournant.

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Raoul Noguès ou l’art de la frappe. t Jean Petit n’ont jamais perdu la boule... Cette saison-là, vous arrivez à l’AS Monaco...

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