«Ouvrir un centre d’accueil est une priorité absolue»
Hier à la frontière St-Ludovic, Cécile Dumas, secrétaire du PCF06, a présenté ses solutions concernant la gestion du flux migratoire
Un livret jaune fluo calé sous le bras, Cécile Dumas s’est rendue à la frontière franco-italienne saint-Ludovic de Menton, hier matin. La secrétaire départementale du PCF06 n’a pas choisi le lieu de rendez-vous par hasard .... Elle était venue présenter aux militants communistes son approche de la gestion migratoire. En s’aidant du fameux livret fluo: un manifeste du PCF « pour une France hospitalière et fraternelle, une Europe solidaire». « Avec ce document – écrit ces trois derniers mois – je vais parcourir la région et alerter les politiques. Je voudrais ouvrir le débat sur les questions migratoires et apporter une réponse plus humaine et hospitalière», résume l’élue PCF d’Antibes. Elle explique sa démarche.
Quelles solutions proposez-vous dans ce manifeste ? Pour nous, il n’y a pas de crise migratoire mais une crise de l’accueil des migrants. Le droit d’asile existe et il faut l’appliquer. La toute première mesure serait d’ouvrir un centre d’accueil, au plus près de la frontière. C’est une priorité absolue. Cela permettrait d’éviter des tragédies: depuis , migrants sont morts dans leur déplacement dans le monde. Il faudrait également créer un visa humanitaire pour ceux qui fuient les zones de conflits. Puis, un accès aux droits à la santé, à l’éducation, à la formation professionnelle, à l’emploi... bref, un accueil digne.
Et une suppression des frontières ? La frontière peut exister. Mais, il ne faut pas oublier que la liberté de circulation est un droit. Je suis outrée lorsque j’entends Gérard Collomb parler de «submersion» de migrants. Sur les trois dernières années, la France a accueilli personnes soit ,% de la population française. Elle est où la submersion là-dedans ?
D’ailleurs que pensez-vous du projet de loi asile-immigration ? C’est vision est inhumaine et totalement irresponsable. Concernant l’allongement du temps de rétention, il faut savoir que % de ceux qui sont expulsés le sont dans les premiers jours. Ca ne résout aucun problème! Dans ce problème de flux migratoire, je tiens à préciser que la solidarité citoyenne est indispensable mais insuffisante. Avec cette loi, on assouplit le « délit de solidarité » avec un concept très flou pour continuer à condamner les gens, alors qu’il faudrait surtout l’abolir.