Monaco-Matin

Des exploits, sinon rien!

En concédant le nul à Strasbourg, Nice a raté l’occasion de reprendre la 5e place à St-Etienne. Pour finir si haut, il faudra sortir le grand jeu à Marseille et/ou à Lyon

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C’est une occasion ratée, une de plus… Or, cette fois, Nice ne s’est pas fait rejoindre, ce qui change quelque peu la lecture de ce point, bien que ce ne soit pas non plus l’affaire du siècle. Il y a même, encore et toujours, des regrets au moment d’analyser un match que les Niçois ont abordé en charentais­es pour le finir comme des lions, à l’image de Mario Balotelli qui a obligé Oukidja à faire des miracles pour préserver ce score de parité. Un nul que Thierry Laurey, élogieux à l’égard du Gym, appréciait à sa juste valeur. « Nice, c’est à un degré moindre une équipe avec le style de Paris, qui met son jeu en place, le fait bien et fait souf- frir ses adversaire­s. On le savait avant le match... » Alors, le Racing, poussé par le public magnifique et incandesce­nt de la Meinau, une fois encore à guichets fermés, a enfilé le bleu de chauffe, mis un coeur énorme à la récupérati­on et une énergie folle dans chacune de ses offensives pour prendre les devants, sans que ce ne soit volé. C’était même mérité, les Alsaciens ayant pu, au passage, profiter de la bienveilla­nce de Marlon qui a coulé à pic et pris la douche avant tous les autres. Et le Gym dans tout ça ? Une équipe éparpillée en mille morceaux et incohérent­e à bien des égards, ce que n’a pas manqué de souligner Lucien Favre après coup. « Dans l’impact athlétique, on a énormément souffert, notamment sur les deuxièmes ballons. Il fallait disputer beaucoup de duels aériens. On a eu du mal à garder la balle, il y avait beaucoup de faux démarquage­s. »

Le show Oukidja !

Privé de Plea, le technicien suisse a pris le pari de relancer Ihsan Sacko, ce qui n’a pas été une grande réussite, même si l’ancien Strasbourg­eois aurait dû bénéficier d’une faute flagrante à l’entrée de la surface et provoquer l’expulsion de Foulquier en position de dernier défenseur. De l’autre côté, Saint-Maximin a eu des sursauts, mais ce n’est pas encore ça… Fort heureuseme­nt, et comme souvent cette saison, Balotelli, lui, n’a pas flanché sur penalty. Il aurait même mérité de donner la victoire à son équipe au terme d’une seconde période de bien meilleur acabit dans le contenu. En même temps, il aurait fallu être inconscien­t pour en refaire aussi peu après la pause, ce que n’a pas dû manquer de souligner Dante qui, lui, n’était pas à mi-temps, fort heureuseme­nt. Si Nice a retrouvé ses esprits et une partie de ses espérances en vue de la cinquième place, c’est aussi le fruit d’un changement tactique après l’entrée de Le Bihan (passage en 4-4-2). Cela a permis au Gym de camper dans le camp alsacien et de se créer une multitude d’occasions. Hélas, malgré les nombreux trous d’air de la défense alsacienne, Seri et les autres n’ont pas eu les idées claires au moment de glisser la dernière passe. Ils sont aussi tombés sur un gardien en état de grâce, qui a avoué en quittant la Meinau s’être « fait plaisir ». On est ravi pour lui ! Compte tenu de la victoire de Saint-Etienne la veille à Montpellie­r, le Gym n’avait d’autre choix que de faire carton plein pour reprendre sa place dans le top 5 et s’avancer vers Marseille avec l’esprit «libéré». « On va devoir faire des exploits », a résumé Lucien Favre, en pensant à l’OM et à Lyon, où Nice se rendra lors de la dernière journée. Un final qui donne le vertige, déjà…

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A la différence de Dante, énorme, le Gym n’a joué qu’une mi-temps à la Meinau.
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