Estrosi : « Foutez-nous la paix ! »
Dans les travées, l’élu régional niçois, Philippe Vardon, chez lui, enchaîne les selfies avec les fans. Des fans venus de Marseille, Toulouse, Perpignan… mais aussi de Belgique ou d’Italie. « Nous, on est FN à fond! Et on restera FN quoi qu’il arrive », hurle Roger, un verre de bière à la main. Plus loin c’est Laure, Toulonnaise de 42 ans, qui se dit ravie. « Ce rassemblement est une grande espérance pour le peuple européen. Cela montre que l’adhésion à nos idées ne se cantonne pas à la France ». Elle apprécie le choix de Nice : « Pour une fois ce n’est pas jacobin.» Et elle balaie d’une main et d’un rire les contestations : « Estrosi s’agite pour exister. C’est son fonds de commerce, un combat d’arrière-garde. On a déjà gagné la bataille des idées ». Estrosi avait, comme chaque année, choisi les Arènes de Cimiez pour fêter le er mai. Avec une saveur toute particulière. Le rassemblement du FN en travers du gosier. Son « er mai », c’est le er mai des Niçois, a-t-il une fois de plus martelé. « C’est cela les Mai, un moment de tranquillité, de générosité, de paix. Ce moment où l’on partage un pan bagnat, une part de socca sous les oliviers. Ce n’est pas le moment de faire de la politique. Malheureusement certains ont choisi d’en faire. Une ombre plane à quelques kilomètres de là où se réunissent quelques-uns de ce qu’il y a de pire en Europe : des extrémistes. Mais les Mai, ce n’est pas cela, Nice, ce n’est pas ça. Fouteznous la paix ! » Et alors qu’il se faisait huer par les militants d’extrême droite harangués par Nicolas Bay, il a répondu dans un Tweet : « Être hué par les amis de @MLP_officiel est un honneur ! Cela ne masque pas l’échec de ce rassemblement peu mobilisateur alors même que ses amis néerlandais et italiens n’ont pas voulu faire le déplacement #FN »