Piscine: la ville se jette à l’eau
Avant-hier, le conseil municipal a voté à l’unanimité les demandes de permis de construire et de subventions. Les travaux de la piscine débuteront en janvier 2019 pour une ouverture en 2020
Moderne, lumineuse et aérienne… Les dessins de la future piscine de Roquebrune ont de quoi mettre l’eau à la bouche. Ils ont plongé les élus dans le grand bain, avant-hier soir. À l’occasion du conseil municipal, ils ont voté – à l’unanimité – deux étapes importantes dans le cadre de la reconstruction de l’équipement public: les demandes de subventions et le dépôt du permis de construire. Il y a un an, l’ancienne piscine « Tournesol » – vétuste et fermée depuis plusieurs années – avait été totalement ravagée par un incendie qui aurait été causé par la foudre. La Ville envisage maintenant de reconstruire la piscine sur le même terrain, situé sur la promenade Robert-Schuman. Pour cela, elle sollicite des subventions auprès de l’État, du conseil départemental, de l’Association nationale des élus en charge du sport (Andes) et de l’Agence de l’environnement et la maîtrise de l’énergie (Ademe). L’opération s’élève à plus de 8 millions d’euros (1) dont 5,6 millions d’euros financés par Roquebrune.
Une réflexion menée autour de la gestion de la future piscine
L’élue d’opposition Monica Grasso suggère: « Pourquoi ne demande-t-on pas de l’aide à la Carf (2) ?» Le maire Patrick Césari précise prendre son temps. « Il est vrai que la fréquentation de la piscine dépassera les frontières roquebrunoises. C’est pourquoi je poserai la question en septembre. » Côté finances, l’édile a tenu à rappeler que la piscine est un équipement public qui ne rapporte pas d’argent. « Et cela quelle que soit la commune en France. C’est pourquoi une réflexion doit être menée concernant la gestion. » Régie intercommunale ou délégation de service public (DSP)? « Dans tous les cas, ce nouveau complexe ne sera en rien comparable avec l’ancienne piscine. Déjà parce que les bassins en inox seront construits pour durer.De plus, l’espace remise en forme permettra d’avoir des recettes que nous n’avions pas auparavant. » Dans le cadre du projet, la municipalité va également déposer un permis de construire. Les travaux devraient commencer en janvier 2019 pour une livraison en mars 2020. Confiée à l’entreprise Baudin Chateauneuf, la construction – sobre et contemporaine – rappellera le côté méditerranéen du musée Jean-Cocteau. Elle visera à s’insérer au mieux sur le littoral, avec une toiture et des façades escamotables, tout en conservant un maximum d’espaces verts. « L’architecte a voulu réaliser une façade en courbes, comme un ruban qui se déroulerait à travers les arbres… » , détaille l’entreprise Baudin Chateauneuf. Une vision poétique. Pour l’heure, les Roquebrunois devront encore retenir leur souffle. 1. Le coût s’élève à 11,5 millions d’euros en prenant compte de l’entretien du site durant onze ans. 2. Communauté d’agglomération de la Riviera française.