Monaco-Matin

BASKET-BALL : L’ASM TOMBE SUR UN OS

Monaco a échoué, hier soir, en finale de la Ligue des champions, 100 à 94, face à l’AEK Athènes, portée par ses   supporteur­s. La marche était trop haute.

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Un clapping à vous filer la chair de poule, une salle incandesce­nte en jaune et noir, 19 000 spectateur­s comme habités par leur équipe, des chants magistraux… On nous avait prévenus, on l’a vérifié : un grand match en Grèce propose ce que le basket a de plus fort. C’était l’année de l’AEK Athènes. La veille, dans les rues de la capitale, des dizaines de milliers de fans avaient fêté le titre de champion de Grèce de l’AEK en foot… Hier soir, il aurait fallu un très grand, voire un immense Monaco, pour mater cette équipe de l’AEK dans sa salle, devant son public, une équipe qui a semblé en mission et a sorti l’attirail du très haut niveau. L’AEK avait déjà préparé les tee-shirts du titre… Elle n’a pas eu tort. Cinquante ans après le premier titre européen de l’histoire du club grec (à l’époque devant 80 000 spectateur­s…), le cinquanten­aire s’est conclu par un triomphe. Malgré l’amertume de la défaite, pour tous ceux qui suivent et aiment la Roca Team, comment ne pas saluer le savoir-faire de l’AEK et cette passion qui coule dans les veines. Monaco a inscrit 94 points chez le vainqueur de la Coupe de Grèce. C’est beaucoup, et même plus que prévu. Mais la Roca Team a aussi encaissé 100 points. Et cela, de la part de la meilleure défense de la Ligue des champions, ce n’est pas du tout ce qui était envisagé dans les plans. Seulement voilà. Sur certaines séquences, Monaco aurait sans doute pu mieux s’interposer. Mais l’AEK, durant cette partie, a trop souvent tutoyé l’état de grâce pour laisser à Monaco l’occasion d’enfoncer les portes de la gloire. Le meneur US Mike Green (19 pts, MVP du Final Four), a pris le relais de la star Manny Harris que la Roca Team a réussi à limiter (un peu) dans son rendement… La formation hellène n’a perdu que trois ballons en première mi-temps, contre 9 à l’ASM… Athènes en contrôle, qui a fixé, joué énormément du 1 contre 1, notamment à l’intérieur, avec Delroy James. Face aux talents de l’AEK, la Roca Team n’a donc jamais pu poser les barbelés, malgré les contres de Lacombe, l’aide de Traoré. Le moindre intervalle était exploité par les fusées de l’AEK… Pour ne rien arranger, les Grecs ont eu la main très chaude à 3 pts (5/8 à la pause)…

Le coeur n’a pas suffi

Malgré tout, la Roca Team a résisté, répondu avec Craft, Sy, Lacombe, Evans, Robinson, et Kikanovic, qui a encore percé la cible à 3 pts. Après un départ cata (4-13), l’ASM recollait (29-32), mais perdait des ballons qui coûtaient cher avant la pause. Delroy James, l’intérieur de l’AEK, ne ratait rien. Sakota, de loin, non plus. Au retour des vestiaires, la Roca Team mettait tout son coeur. La patte gauche d’Ali Traoré replaçait même l’ASM à - 1 (57-58, 26e). L’AEK récupérait son break (61-71). C’est alors que le sniper Sergii Gladyr redonnait à cette finale toute son intensité dramatique avant le dernier quart-temps… Deux missiles primés qui faisaient mouche (70-73, 30e). Ce diable de Punter répondait de loin (73-80). Gladyr remettait ça. Lacombe contrait Harris ! Monaco ne voulait pas mourir comme ça. Cooper rentrait son seul T3 du match, et Gladyr encore faisait battre les coeurs très fort (94-97). En vain. Dans la folie du finish, où l’arbitrage avait recours deux fois à la vidéo, Monaco oubliait deux ballons en route, deux ballons de trop. C’était fini.

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 ??  ?? Malgré un Gladyr des grands soirs ( pts), l’ASM a été punie pour son manque de rigueur défensive.
Malgré un Gladyr des grands soirs ( pts), l’ASM a été punie pour son manque de rigueur défensive.
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Les Monégasque­s à une marche du bonheur.

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