Après un an au pouvoir le bilan de Macron jugé majoritairement négatif
Une majorité de Français (55 %) dresse un bilan «négatif » de l’action d’Emmanuel Macron après un an de pouvoir, contre 45 % qui jugent le bilan positif, selon une enquête du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), réalisée par Ipsos-Sopra Steria avec Le Monde et la Fondation Jean Jaurès. L’action d’Emmanuel Macron pour ce qui est du pouvoir d’achat et de la réduction des inégalités sociales est jugée particulièrement sévèrement, 78 % des Français estimant qu’elle va dans le mauvais sens. Ils sont à peine moins sévères pour ce qui est du système de santé, 72 % jugeant que l’action présidentielle va dans le mauvais sens, tout comme pour le système de retraite (70 %) et la maîtrise de l’immigration (66 %).
« Président des riches »
Le bilan est plus légèrement négatif pour la lutte contre l’insécurité (53 % jugent que l’action menée va dans le mauvais sens), la réforme de l’éducation (51 %) et la lutte contre le chômage (51 %), tandis que les électeurs sont très partagés sur l’amélioration du fonctionnement de la vie politique (50 %). Seules quatre thématiques emportent l’adhésion : la politique étrangère, qui va « dans le bon sens » pour63% des Français, l’aide aux entreprises (61 %), l’Union européenne (60 %) et la lutte contre le terrorisme (57 %). Confortant l’image d’un «Président des riches» brandie par l’opposition, les Français
estiment à 76 % que la politique menée «profite avant tout aux catégories aisées», et seulement 16 % qu’elle bénéficie «à l’ensemble des Français » (contre 5 % qui la voient favorables aux catégories populaires et 3 % aux classes moyennes).
Jugé bien plus droitier que centriste
L’accusation de privilégier les urbains trouve également un écho chez les deux tiers (67 %) des personnes interrogées, qui jugent que les « Français qui vivent dans des grandes villes » sont les principaux bénéficiaires de la politique gouvernementale (contre 28 % pour l’ensemble des Français, 3 % pour les habitants des périphéries des villes, 2 % pour les habitants des petites villes ou zones rurales). Enfin sur une échelle de 0 à 10 allant de « très à gauche » à « très à droite », Emmanuel Macron est jugé bien plus droitier que centriste, avec une note moyenne de 6,7.