Monaco-Matin

COUPE D’EUROPE : FINALE LEINSTER-RACING  SAMEDI « Faire le moins d’erreurs »

L’ouvreur du Racing 92, le Springbok Patrick Lambie, en concurrenc­e avec Dan Carter, compare la Coupe d’Europe au niveau du rugby internatio­nal et sait ce qui l’attend face au Leinster

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Le Springbok (27 ans, 56 sélections), dont la carrière avant son arrivée en octobre avait été freinée par les blessures, espère qu’une victoire à Bilbao face à la province irlandaise facilitera son rappel en sélection, à un an de la Coupe du monde au Japon.

Pourquoi avoir choisi le Racing  ? J’étais prêt à rejouer et j’étais prêt pour un nouveau défi, quelque chose de complèteme­nt différent. J’avais envie d’un environnem­ent nouveau avec un coaching dont je ne connaissai­s rien. Nous avons pris la décision de changer d’air et de quitter l’Afrique du Sud. Je n’avais pas vraiment pensé à la France : avec un passeport britanniqu­e (son père est écossais, NDLR), j’ai toujours pensé que j’irais au Royaume-Uni. Mais mon agent a commencé à me poser quelques questions et le Racing est devenu une option. Dès le départ, j’ai senti que c’était la bonne.

Quelles sont les grandes différence­s entre l’Europe et l’Afrique du Sud au niveau du jeu ? En Top , il y a toujours une grande différence entre les matchs à domicile et à l’extérieur. Même si tu es premier et que tu te déplaces chez le dernier, cela va être très compliqué. Ce n’est pas la même chose en Afrique du Sud, où tu peux gagner et perdre partout. C’est juste un état d’esprit. Sinon, comme en Super Rugby, le rugby est ici par moments très physique, à d’autres très rapide. La Coupe d’Europe se rapproche beaucoup du rugby internatio­nal : c’est serré, l’équipe qui fait le moins d’erreurs peut convertir la pression en points.

Vous avez retrouvé en (e ‘‘Pat’’ Lambie, prêt au défi Leinster.

quelques mois votre meilleur niveau, dans un environnem­ent étranger. Comment ? Quand je suis arrivé, je n’avais pas joué depuis  ou  mois. J’ai eu beaucoup de chance que le Racing me fasse retrouver du temps de jeu progressiv­ement. J’ai joué arrière, centre et ouvreur et j’ai vraiment pu avoir (Photo AFP)

une bonne progressio­n, ainsi que la possibilit­é de bien comprendre comment le Racing aime jouer et faire les choses. Faire partie d’une équipe où les choses se passent bien et qui gagne m’a amplement aidé, j’ai retrouvé du rythme très facilement.

Et vous avez aussi retrouvé Dan Carter, qui Oui, j’avais joué contre lui quelques fois avant d’arriver ici, la dernière fois à l’occasion de cette demifinale. C’est vraiment agréable de l’avoir dans son équipe, de voir comment il fait les choses, parler avec lui des matches et de la vie en dehors du rugby.

Mais vous êtes en concurrenc­e pour le poste d’ouvreur... Nous n’avons jamais eu de problème sur cette relation parce que j’ai été au centre, à l’arrière sur le banc avec lui ouvreur et inversemen­t. Chacun donne le meilleur de lui-même et ce n’est la faute de personne si l’un est retenu et l’autre non. C’est le jeu, une seule personne à la fois peut jouer ouvreur. Je m’entends très bien avec Dan. Où il y a beaucoup à gagner pour lui. Je connais son immense désir de remporter la Coupe d’Europe et je suis sûr qu’il veut de nouveau gagner le Top  (après  et , NDLR). Je veux l’aider à atteindre tout cela.

Allez-vous revenir chez les Springboks ? Je ne sais pas. J’adorerais rejouer avec eux et participer à la Coupe du monde l’an prochain. J’ai réalisé que de partir à l’étranger pouvait compromett­re mes chances de jouer pour eux même avec la règle des  tests (seuil minimal d’éligibilit­é pour les joueurs évoluant à l’étranger, NLDR), car il y a une pression pour choisir ceux qui jouent au pays. Si j’étais retenu, ce serait fantastiqu­e.

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vous avait battu en demifinale de Coupe du monde ... Ce sont ses derniers matches avant de partir au Japon...

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