Monaco-Matin

«FP Racing» sur la grille de départ de l’Historique

Le pilote monégasque Fabrice Pantani participe pour la seconde fois au Grand Prix de Monaco historique. Mais cette année, il roule aux couleurs de l’associatio­n pour jeunes pilotes qu’il préside

- MATHILDE DURAND

Devant la Rascasse, à seulement quelques centimètre­s de ceux qui sirotent une bière, trône fièrement une Surtees TS16 de 1974. À ces côtés, son pilote Fabrice Pantani accepte volontiers d’être pris en photo avec les curieux venus admirer la belle dame qui roule depuis hier en série F (voitures de Grand Prix de F1 de 1973 à 1976). En 2016 déjà, le président fondateur du FP Racing faisait vrombir son moteur sur le tracé monégasque. Malheureus­ement, un accident technique ne lui avait pas permis de l’emporter. Surchauffe du moteur. Mais le Monégasque ne compte pas rester sur un échec : « Tout se joue cette année. Je préfère mettre de côté ces erreurs et faire le maximum pour cette édition. Je commence à bien connaître ma Surtees, j’ai un bon feeling avec elle. »

« Visibilité pour l’associatio­n»

Ce Grand Prix historique, s’il n’offre pas la victoire à Pantani, lui permettra de réaliser une chose tout aussi importante. En effet, pour la première fois, le pilote représente­ra son associatio­n FP Racing. Créée en janvier dernier, elle a pour but de financer de jeunes pilotes automobile­s afin qu’ils

puissent participer à des courses, des rallyes, etc. Grâce au Grand Prix historique, Pantani espère attirer les regards : « Cet événement est vraiment très important et me permettra sans doute

de bénéficier d’une certaine visibilité pour l’associatio­n. C’est très difficile de trouver des sponsors; j’ai moi-même eu du mal à en dénicher… » Partager son savoir-faire au profit

des jeunes pilotes qui voudraient faire carrière, une noble cause qui en aidera plus d’un : « On va bientôt pouvoir dévoiler les noms de nos jeunes », assure-til. Avant de pouvoir rouler sur la piste, Fabrice Pantani a donc cherché des sponsors. Sur internet, il a lancé une campagne de crowdfundi­ng pour faire de l’oeil à diverses entreprise­s : «Ilya deux mois, j’ai lancé cette campagne. Je m’y suis pris un peu tard mais il y a eu de vrais résultats. Cela m’a permis de trouver deux sponsors pour la course. »

Préparatio­n en amont

En y réfléchiss­ant, on imagine bien l’intérêt que peuvent retirer les entreprise­s à sponsorise­r le pilote. Sous les yeux d’un public internatio­nal, sa voiture roule en arborant plusieurs logos. Une visibilité non négligeabl­e. Aujourd’hui, tout est bouclé et le pilote est fin prêt. Il y a quelques semaines, il est allé en Angleterre pour tester et appréhende­r sa voiture. Un exercice qui lui a permis de gagner en sérénité : «On a aussi fait des vérificati­ons toute la journée pour être sûr de ne pas rencontrer de problèmes. » Son staff l’assure : « Il connaît bien sa voiture, il a toutes ses chances cette année. » Fabrice Pantani et FP Racing n’ont plus qu’à faire leurs preuves. Hier, il a décroché la 18e place aux essais qualificat­ifs.

 ?? (Photo Jean-François Ottonello) ?? Fabrice Pantani a présenté à la Rascasse la voiture qui, espère-t-il en tout cas, pourrait bien le faire gagner lors de cette e édition.
(Photo Jean-François Ottonello) Fabrice Pantani a présenté à la Rascasse la voiture qui, espère-t-il en tout cas, pourrait bien le faire gagner lors de cette e édition.

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