COUPE D’EUROPE / FINALE LEINSTER-RACING Racing : encore raté
Plombé par la perte d’entrée de ses ouvreurs Pat Lambie et Dan Carter, le Racing 92 a tenu mais perdu sur le fil, s’inclinant pour la 2e fois en trois ans
Pourvu qu’il y ait une charnière valide jusqu’au bout, la prochaine fois. C’est ce que doit se dire Jacky Lorenzetti, le président du club francilien qui a pourtant recruté comme il fallait sur ces postes-clés ces dernières années pour ne jamais manquer. Et pourtant, Dan Carter avait joué blessé lors de la première finale continentale du club, en 2016 face aux Saracens (9-21), et Maxime Machenaud était sorti sur K-O. Deux ans après l’échec lyonnais, rebelotte : Machenaud a déclaré forfait il y a deux semaines sur une rupture des ligaments croisés, Carter a renoncé juste avant le match, touché aux ischiojambiers, et son successeur Pat Lambie, titulaire annoncé, est sorti après 3 minutes de jeu seulement, blessé au genou droit. Les n°1 maudits, la charnière Teddy Iribaren-Rémi Tales a pris le relais, et le Racing 92 a courbé l’échine sans jamais lâcher face à une province irlandaise devenue ultra-favorite mais comme tétanisée par l’enjeu.
Un favori peu inspiré
Sur une pelouse de San Mamés rendue glissante par la pluie, le Racing n’a même pas vraiment subi les incursions irlandaises, tant celles-ci manquaient d’inspiration. Les chandelles de Johnny Sexton n’étaient d’aucun effet, la meilleure défense du Top 14 veillait au grain. Du coup, les Irlandais (Photo AFP) s’en remettaient à la botte de leur maestro face aux perches. Sauf que le patron du XV du Trèfle n’était pas dans son meilleur jour, se ratant deux fois, sur des pénalités certes à mi-terrain (49e, 57e). Dans une finale étouffante, sans essai, la tension a envahi San Mamés. Les chants des supporters irlandais, largement majoritaires, ne retentissaient plus lorsque Iribaren donna 3 points d’avance au Racing à 10 minutes de la fin (12-9, 70e). Le Racing ayant pris la