oeuvres de Léger aux enchères
Le 4 juin, la maison Artcurial disperse un important ensemble d’oeuvres de Fernand Léger issues de la collection d’André Lejard
Les collectionneurs se réjouissent d’avance. Le 4 juin, 12 oeuvres de Fernand Léger (1881-1955) sont présentées aux enchères par la maison Artcurial, à l’occasion de la vente Impressionniste & Moderne. Issu de la collection André Lejard (1899-1974), cet ensemble varié de 4 tableaux et 8 dessins et aquarelles va de la période machiniste de Léger à ses compositions décoratives mettant en valeur les objets, en passant par un très personnel autoportrait sur feuille de papier pliée en deux. « Un tel corpus d’oeuvres inédites de Fernand Léger sur le marché est exceptionnel, autant par la qualité des toiles et des dessins que par la provenance en droite ligne de l’artiste, à travers la collection André Lejard », souligne Bruno Jaubert, directeur associé du département Art Moderne chez Artcurial. Homme discret aux multiples talents, André Lejard fut un personnage incontournable du monde de l’édition en France entre 1920 et 1950. Rédacteur en chef de la revue Art et Métiers Graphiques, l’une des plus prestigieuses publications de l’entre-deux guerres, il entretiendra de nombreuses relations avec les peintres de son époque. Devenu collectionneur au grès de ces rencontres, il acquerra peu à peu des toiles d’artistes prestigieux, signées Matisse, Braque, Ernst ou encore Derain. Avec Fernand Léger tout particulièrement, André Lejard nouera un lien fort, comme en atteste la correspondance entre les deux hommes, toujours conservée par la famille. Parmi les tableaux de sa collection mis en vente le 4 juin, on retrouve le célèbre « Elément mécanique », peint par Léger en 1922 et estimé entre 2 et 3 millions d’euros, et aussi, trois natures mortes dont « Les trois fleurs et les dominos » (estimation : 600 000 - 800 000 € )et « Nature morte au vase bleu » (estimation : 900 000 – 1 300 000 €), toutes deux réalisées en 1937.