Monaco-Matin

OPEN FÉMININ DE CAGNES-SUR-MER La tornade Peterson

La Suédoise a dû braver les éléments pour venir à bout de Yastremska et s’offrir le plus beau titre de sa jeune carrière. Un succès qui vient couronner une semaine parfaite

- JEAN-MARC PONTE

La pluie aura tenté de gâcher la fête, il n’en a rien été. Imperturba­ble, Rebecca Peterson a rayonné sur le court pendant près de deux heures et s’est imposée en deux sets (6-4, 7-5), comme à chacun de ses matchs depuis le début de la semaine. 13h : la finale est censée démarrer dans une heure et les deux jeunes filles commencent à pointer le bout de leur nez. Sur la piste d’athlétisme annexe du parc des sports Pierre- Sauvaigo, elles prennent part à un échauffeme­nt individuel aux côtés de leur coach respectif. Mais à 14h la pluie commence à déferler du côté de Cagnes-surMer et ne cessera pas avant 16h.

La pluie, elle s’en va et elle revient

Après plus de deux longues d’attente donc, les hommes de terrain débâchent et les tenniswome­n font leur entrée sur le court, au grand bonheur des spectateur­s restés pour admirer le spectacle. La partie démarre. Rapidement, c’est Peterson, 22 ans, qui prend la mesure

er a déclaré la Suédoise Rebecca Peterson (ci-dessus en action et avec le trophée de la gagnante, à gauche). À  ans, la finaliste Danaya Yastremska (Ukraine) est promise à un bel avenir. (Ph. J.-M. P.)

de son adversaire. Danaya Yastremska, 17 ans, semble quelque peu inhibée par l’enjeu (5-1). Mais la force de caractère de l’Ukrainienn­e lui permet de relever la tête et même de revenir

à 5-4. S’en suit un jeu interminab­le ponctué par trois fautes directes de la plus jeune, qui offre la première manche à la Suédoise (6-4, 47’). Puis rebelote ! La pluie, encore

elle, recommence à tomber drue sur le court central cagnois et les joueuses sont invitées à rentrer aux vestiaires. Quarante minutes plus tard, l’orage est passé et les débats reprennent,

pour la seconde et dernière fois. Puisqu’en effet, malgré une bonne entame de set de la joueuse d’Odessa, Peterson ne se désunit pas. D’un calme olympien, elle frappe encore plus fort que son adversaire et pousse souvent cette dernière à la faute. Si bien que, malgré un deuxième set équilibré, elle arrive à prendre le service de sa cadette au meilleur des moments, pour finalement s’imposer 7 jeux à 5 (1h03’). « Je suis tellement contente, réagissait la championne après la balle de match. C’est ma plus belle victoire, et de loin. C’était dur de rentrer dans la partie à chaque reprise mais j’ai essayé de ne pas penser à la pluie, puisque les conditions étaient les mêmes pour elle. » Avec fair-play, Rebecca Peterson reconnaiss­ait le « bel avenir » qui attend Yastremska. À 22 ans, la native de Stockholm a également tout le temps devant elle et cette victoire à 100.000$ pourrait bien être la première d’une longue série.

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« Ma plus belle victoire »,
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