Enquête sur le décès de la jeune femme qui avait disparu à Annot
Après quatre jours d’angoisse, sa famille a appris la terrible nouvelle. Le corps d’Elodie Barral, 28 ans, disparue depuis samedi à Annot (Alpes-de-Haute-Provence), a été retrouvé sans vie, mardi vers 18 h, dans la rivière Le Coulomp. C’est un pêcheur qui l’a découvert entre les communes de Braux et Saint-Benoît, village où a grandi Elodie Barral. Son corps a été repéré du côté de la microcentrale, au pied de l’imposant viaduc du train des Chemins de fer de Provence. La gendarmerie s’est aussitôt rendue sur place, afin de l’extraire de l’eau et de procéder aux premières constatations. Depuis samedi déjà, les militaires ratissaient le secteur avec le renfort d’équipes cynophiles. Initialement saisie d’une disparition inquiétante, la brigade d’Annot est désormais chargée d’une enquête pour recherches des causes de la mort. Elle tente de retracer les quatre jours qui ont suivi la disparition de la jeune femme. Il y a moins d’un mois, Elodie Barral s’était lancée avec son compagnon dans un tour du monde. Mais leur projet a tourné court au bout d’une semaine, en raison de problèmes de santé. Elodie était revenue s’installer chez sa mère et sa soeur, à Annot. Elle en est partie samedi, à 14 h, pour rejoindre Grenoble avec une amie. Mais la jeune femme n’a ensuite plus donné de nouvelles.
L’accident privilégié
Quel drame a conduit à cette issue fatale ? Aucune piste n’est exclue à ce stade. Mais le scénario criminel apparaît peu probable aux yeux des enquêteurs. Les gendarmes penchent davantage vers la thèse d’un geste désespéré ou d’un accident. Pour le procureur de la République de Digne, Stéphane Kellenberger, « la piste de l’accident est privilégiée à ce stade, sans élément de suspicion particulier. L’examen du corps et les constatations des spécialistes de la gendarmerie (DR) vont en ce même sens. Cependant, les investigations - habituelles en la matière vont suivre leur cours. » Hier encore, les gendarmes remontaient la rivière aux flots déchaînés, « pour déterminer où le drame a pu se produire. Au vu de la force du torrent, le corps a pu être emporté sur plusieurs kilomètres, explique-t-on au groupement de gendarmerie des A.H.P. Quelle que soit la cause, cette issue est dramatique pour la famille de la jeune fille. » Ses proches ont été entendus hier par les enquêteurs. « Nous attendons les conclusions de la gendarmerie », confiait hier soir Jean-Sébastien Barral, le frère d’Elodie. Sa famille a reçu « énormément de messages de condoléances sur les réseaux sociaux, venant de connaissances mais aussi d’inconnus ». Un premier hommage, en attendant les obsèques d’une jeune femme « toujours souriante, gentille et avenante ».