Des Remparts à dompter
Le programme s’annonce relevé. Le menu gargantuesque. Demain matin, 170 pilotes s’élanceront pour deux jours de compétition sur les douze spéciales du rallye d’Antibes. Un nombre de concurrents largement supérieur aux autres années et surtout un plateau relevé pour la gagne en l’absence du tenant du titre Anthony Puppo. « Si les pilotes sont moins connus que Loeb ou Ogier, ce sont de futurs grands », assure le président d’Antibes Rallye Association (ARA), Gilbert Giraud. Et l’absence du tenant du titre varois est plutôt du genre à rebattre les cartes sur l’asphalte antibois ! Entre autres favoris, on citera notamment la présence de l’Isérois Yoann Bonato (Citroën C3), deuxième l’an dernier, de l’Italien Giandomenico Basso (Hyundai I20), de retour après sa victoire en 2009 ou encore du lauréat 2 014 Bryan Bouffier (Hyundai I20).
Le col de Bleine en juge de paix ?
Des pilotes rodés prêts à défier les routes piégeuses de l’arrière-pays. «Il y a trois spéciales à faire deux fois le samedi et le dimanche, détaille Gilbert Giraud. Au total, le rallye prévoit douze spéciales avec 220 km chronométrés.» Bien assez long pour laisser filer du terrain ou faire des différences cruciales aux alentours de la cité des Remparts. « La différence peut se faire dans beaucoup d’endroits,
poursuit le président de la commission sportive Michel Sasso. Tout peut se jouer à partir du moment où une spéciale dure entre quinze et vingt km ! » Et la plupart des pilotes ont déjà ciblé le fameux col de Bleine comme la spéciale à ne pas manquer sur ce 53e tracé. Le juge de paix ? « Disons que c’est l’épreuve mythique, reconnaît Michel Sasso. Le col de Bleine est toujours décisif dans le sens où les pilotes peuvent y rencontrer trois ou quatre conditions météo différentes. Tu peux démarrer avec du soleil, rencontrer du
brouillard et finir avec de la pluie. » L’altitude, aussi, sera à prendre en compte avec le point culminant au col de Turini (environ 1 600 m). Mais le président de la commission sportive cible d’autres portions potentiellement piégeuses. « Les spéciales 9 et 12 (La Cabanette - col de Braus) comportent d’énormes contraintes techniques pour les pilotes. Il y a différentes sortes de revêtements, de la descente, de la montée, des portions rapides, des portions serrées, des épingles… » Vous avez dit gargantuesque ?