GARY OLDMAN

Récemment Oscarisé pour son interprétation de Churchill, Gary Oldman au naturel à Cannes, dans un look proche du policier James Gordon dans la trilogie Batman de Christopher Nolan, même s’il a adopté la tenue pingouin de rigueur pour monter les marches, avant de donner une Master Class hier : « Acteur, c’était ma vocation. J’ai utilisé tout ce que j’ai appris à l’école d’art dramatique pour entrer dans mes personnages ».

« C’est le seul film où j’ai dû me pincer pour croire que je l’avais fait. Pour le rôle de Lee Harvey Oswald, Oliver Stone m’a donné un billet d’avion et m’a dit : “Va rencontrer les gens qu’il faut à Dallas”. Je me suis transformé en détective, c’était un vrai cadeau d’avoir cette confiance du réalisateur. On a vraiment tourné sur les lieux des événements, ce qui ne serait plus le cas aujourd’hui. Et quand je me suis retrouvé devant cette fameuse fenêtre, avec cette arme avec laquelle Oswald aurait tiré sur Kennedy, je me suis vraiment senti sur la même longueur d’ondes. »

« Je joue plutôt bien du piano même si je ne suis pas un génie. Pour Beethoven, l’idée était de passer des mains au visage en un seul plan, sans doublure. Du coup, il fallait que j’apprenne cinq ou six morceaux par coeur. Je me suis attaché à un Steinway pendant plusieurs semaines ! »

« Luc Besson est drôle et amusant. Il arrive sur le plateau, comme si c’était une récréation. J’ai beaucoup appris à l’observer car il a beaucoup d’imagination. Un jour, on devait tourner une scène à Lyon pour figurer une avenue de New York. Il a pris une échelle en alu, a coupé la partie du milieu pour qu’on puisse la porter comme des bretelles, avec mini-caméra, et il l’a fait balancer du haut d’un camion. Une autre fois, il l’a posée sur un panier à pommes pour la faire passer par une porte. »

« Churchill, c’était un défi d’acteur. Avec Joe Wright, on a travaillé six mois pour bâtir le personnage. Avec un personnage historique, qui a existé, il faut respecter sa mémoire, on porte une lourde responsabilité.»