«Le combat de Martin Luther King est toujours d’actualité»

Questions à Eddy Nisus, conférencier à l’exposition Martin Luther King

Dans le cadre des  ans de la mort du pasteur Martin Luther King, assassiné le  avril  à Memphis, l’Église protestante baptiste de Menton lui a rendu hommage ce week-end à la salle Saint-Exupéry. Pendant ces deux jours, une exposition rétrospective de sa vie à travers une vingtaine de panneaux illustrés a été présentée. Samedi, le public a pu voir – ou revoir – le film biographique Selma. Hier, Eddy Nisus, professeur et auteur a animé la conférence « M.L King, hier et aujourd’hui ». Nous l’avons rencontré.

Pourquoi avoir choisi Menton pour célébrer Martin Luther King ? En  déjà, le temple protestant de Menton nous accueillait à commémorer le e anniversaire de l’assassinat de MLK. Donc cela était tout à fait logique de fêter les  ans à Menton. Cette fois-ci l’événement est chapeauté par l’église protestante baptiste mais il n’est pas seulement réservé aux religieux. C’est une célébration ouverte au grand public. C’est avant tout culturel. D’ailleurs j’ai été agréablement surpris samedi lors de la projection du film Selma car beaucoup de non-paroissiens étaient présents. J’en suis ravi car si le combat de MLK est né dans les paroisses, il a pris de la puissance dans les rues.

Est-ce important pour vous de perpétuer le combat de l’ancien pasteur ? Évidemment. Cette célébration est avant tout un moyen de perpétuer son souvenir et son combat. Il est nécessaire aujourd’hui de continuer à partager son message de fraternité, d’humanité et surtout de réconciliation. L’actualité lui donne raison. Lorsqu’on voit le conflit israélo-palestinien ou le combat des étudiants noirs américains… Le combat de Martin Luther King est toujours d’actualité.

Vous êtes professeur au lycée Pierre et Marie Curie à Menton. Comment abordez-vous le sujet avec vos élèves ? Je suis professeur d’histoiregéographie et de français. En histoire on l’étudie lors du chapitre consacré à la décolonisation en Inde, à travers la figure de Gandhi qui l’a beaucoup influencé. En français nous l’étudions à travers la notion du programme « La parole en spectacle ». Mes élèves travaillent sur son célèbre discours « I have a dream ». C’est un formidable exemple de rhétorique. Il permet aux étudiants de réfléchir sur la manière de construire un discours mais aussi de le dire car nous regardons la vidéo où il a prononcé son discours en . J’essaye de leur faire partager les valeurs que Martin Luther King défendait comme la non-violence. C’est important dans le contexte qui est le nôtre.

D’autres commémorations sont-elles prévues ? L’anniversaire des  ans de l’assassinat de Martin Luther King durera tout au long de l’année , au mois d’octobre j’interviendrai à Grasse et à Orléans lors d’un événement à son honneur.