Quelle innovation en Club de l’Eco
Les entreprises sont-elles plus concentrées sur l’évolution de l’expérience clients ou sur la conduite du changement interne ? Sur les deux, estiment les membres du club
Schumpeter disait que l’innovation était indispensable pour régénérer l’économie. Est-ce encore vrai ? Quels traits revêt-elle en 2 018 dans nos entreprises ? Les partenaires du Club de l’Eco des AlpesMaritimes en débattent au Village by CA Provence Côte d’Azur.
Quelle forme prend l’innovation au Crédit Agricole PCA ? Thierry Hardy, directeur général adjoint : Le Village by CA est l’une des briques du dispositif d’accompagnement des entreprises mis en place par le Crédit Agricole. Il s’adresse aux startups autant qu’à nos partenaires, entreprises locales ou nationales, petites ou grandes qui viennent au Village chercher de l’inspiration.
Quel est le besoin d’innovation au Crédit Agricole ? Nous innovons pour nous adapter aux besoins du client. Le Village en interne est une façon de montrer aux équipes combien l’immobilisme est dangereux et l’innovation porteuse. Aujourd’hui, le Crédit Agricole innove dans ses approches clients, ses offres et ses ressources humaines.
Quel profit tirer de l’observation des startups dans les Fintech ? Elles nous tirent vers le haut, nous montrent le chemin. Évoluer est ce qui nous permet de rester le leader régional qui accompagne l’économie dans la durée.
Comment cela se traduit pour le client ? Marie-Pauline Asquièdge, responsable du département communication : L’innovation se fait sur les produits et services comme la signature électronique, l’entrée en relation digitale, les prêts express avec un accord de principe sous heures, les solutions de trésorerie.
Et en interne ? On vise le zéro papier, % de nos process ont déjà été dématérialisés. Nous construisons notre projet d’entreprise de manière innovante aussi avec des cycles courts de réflexion, des projets structurés en mode Lab, pour faire évoluer nos méthodes. Quelle est la particularité du Village ? Jean-François Richardoz, son maire : C’est une pépinière comme on les connaît avec de la post-incubation, une sélection par nos partenaires (tels qu’EDF, la CCI, Amadeus), avec de l’hébergement et de l’accompa-gnement. La particularité est de nous insérer dans un réseau national. Il existe Villages by CA et l’ambition est d’atteindre les avec un déploiement à l’international. Aujourd’hui, sociétés sont accueillies à Sophia, la capacité est de . En France, startups sont hébergées et entreprises accordent leurs soutiens, conseils, carnets d’adresse. Tous les domaines sont représentés.
Quel est le modèle économique ? On ne vise pas à prendre de participation. Au même titre qu’avoir un compte au Crédit Agricole n’est pas un prérequis, nous ne nous obligeons pas à prêter ou investir au capital des hébergées.
Comment financez-vous l’innovation ? (Photos Franz Chavaroche) Nous nous sommes mis en ordre de marche avec des financements de haut comme de bas de bilan. Nous avons deux fonds de capital innovation qui ont totalisé M€ l’an dernier, en Fintech, en généraliste. Ici en région, le dispositif s’appelle Créazur et intervient en cofinancement. On a également mis en place des outils de bas de bilan avec des structures dédiées. On y innove dans la manière d’instruire les dossiers comme dans les profils recrutés, où l’on cherche des capacités de projection.
Quelle différence avec la Fabrique ? La Fabrique est un startup studio lancé en janvier où le Crédit Agricole intervient dès l’idéation des startups, plus ciblées Fintech. Avec la fabrique, nous accélérons notre propre transformation.