Le Grand Prix rapporte plus de millions à Monaco
Les retombées économiques de l’événement automobile de 2017 ont représenté, sur quatre jours, 1,5 % du PIB monégasque de 2016 !
Le Grand Prix : une affaire qui tourne ! L’Institut monégasque de la statistique et des études économiques (Imsee) vient de publier un rapport sur les retombées économiques du Grand Prix de Formule 1 de 2017. Sur quatre jours uniquement, l’événement a rapporté plus de 90 millions d’euros à Monaco – soit 1,5 % du PIB de Monaco de 2016– et 7,3 millions en France. Ces chiffres, qui frôlent donc à eux deux les 100 millions d’euros, représentent, selon l’Institut, un « montant minimum ». En effet, les fournisseurs ne sont pas comptabilisés et le calcul a été fait sur les quatre jours de Grand Prix uniquement. Or, on le sait, l’événement génère une activité bien au-delà de ses 96 heures! De même, les retombées indirectes en France ne sont pas évaluées.
L’événement le plus important
Si l’Imsee reconnaît d’emblée « qu’un tel exercice de valorisation reste difficile et discuté », cette étude a toutefois le mérite d’affirmer que le dernier Grand Prix a généré, au bas mot, près Un millier de spectateurs sur les terrasses s’ajoute aux quelque entrées vendues en tribunes pour les samedi et dimanche. Des visiteurs inhabituels qui remplissent les bars, restaurant et hôtels.
(Photo archive Jean-François Ottonello)
de 100 millions d’euros pour Monaco et le département des Alpes-Maritimes. « L’organisation d’un Grand Prix de Formule 1 est devenue un enjeu important dans la politique de développement des territoires », précise le rapport. L’Imsee souligne que le Grand Prix est, «de loin», l’événement de la plus
grande envergure. Il suffit d’ailleurs de regarder autour de soi aujourd’hui pour s’en rendre compte ! « Une des particularités du Grand Prix, contrairement aux autres événements, réside dans le fait qu’il impacte l’ensemble des acteurs économiques de la Principauté », souligne l’Imsee.
Hôtels : presque % d’occupation
Les retombées économiques directes, qui représentent toutes les dépenses engagées dans l’organisation de l'événement (ici l’Automobile Club de Monaco), s’élèvent à 21,7 millions d’euros. Les retombées économiques indirectes, qui totalisent un
montant de 68,3 millions d’euros, concernent les dépenses des visiteurs venus à l’occasion du Grand Prix. Trois secteurs arrivent en tête : l’hébergement (18,1 millions), la restauration et les bars (18,6 millions) et la vente de billets et l’achat d’une vue sur le circuit – terrasses notamment – avec 18 millions. Le secteur de l’hôtellerie bénéficie pleinement de cette période durant laquelle les hôtels de la Principauté affichent des taux d’occupation proches de 100 %. Le prix moyen des chambres a plus que doublé au mois de mai entre 1997 et 2005. D’un peu plus de 200, il est maintenant à un peu plus de 500 euros ; soit le montant qu’il affichait déjà, à 10 % près, à 2008. Il aura donc fallu presque dix ans pour rattraper les prix qu’avait fait dégringoler la crise de 2008.
Couverture médias : des retombées non quantifiées
Le Grand Prix est indissociable de l’image de la Principauté à l’étranger. Les retombées en termes d’image et de renommée sont difficilement quantifiables mais la manifestation offre chaque année une couverture médiatique à travers les cinq continents. Hors des frontières de la Principauté, le Grand Prix de Formule 1 rejaillit économiquement dans la région voisine, tant au travers des emplois qu’il génère que par le biais de l’hébergement et des entreprises sollicitées.