Monaco-Matin

Course sur la fan

- « On pourra revenir l’année prochaine ? »

Véritable tour de contrôle du Grand Prix inaugurée en 2016, la Direction de course est à la fois un lieu opérationn­el et un lieu de réception. Avec ses trois étages de terrasses, dont le toit, donnant d’un côté sur la ligne de départ et la loge princière et de l’autre sur la chicane de la piscine, c’est véritablem­ent un endroit à part. On y retrouve les personnali­tés de Monaco, comme Cyrielle Colle, premier substitut du procureur, Stéphane Valeri, le président du Conseil national élu cette année, Gérard Spinelli, le maire de Beausoleil, ou encore des (Photo L.M.) joueurs du Rugby club toulonnais comme Ma’a Nonu, Bryan Haban ou Alby Mathewson. Un endroit qui ne regroupe pas que des passionnés, si l’on en juge par le peu de gens qui suivaient la course, en dehors du départ et de l’arrivée. Heureuseme­nt, aucune panne de Spritz ou de G’Vine, un incroyable gin français tout droit venu de Charentes. On salue au passage la robustesse de l’édifice qui a vu passer l’intégralit­é de sa population d’un côté à l’autre, désireuse de suivre le premier tour de piste à peine le départ donné. stands ont même été fermés. La course est la seule préoccupat­ion.

Comme à la maison, en mieux Ici, on est comme chez soi, pieds nus ou assis au sol. Sauf que la taille de l’écran rend l’expérience plus intense. Une zone pour les personnes à mobilité réduite a même été érigée. Ici, la priorité est aux fans ; et ce n’est pas pour leur déplaire. On explique à son voisin le dernier fait de course, on émet des prédiction­s sur le grand vainqueur. Plus les tours passent, plus on se rapproche. Au moindre duel, des applaudiss­ements se font entendre. « Allez Vettel ! » hurle une fan. Chacun a son chouchou et n’hésite pas à vanner les adversaire­s ; mais attention, toujours dans la bonne humeur. L’ambiance se tend sur la fan zone lorsque Charles Leclerc tape la Toro Rosso de Brendon Hartley à la chicane. Mais la course n’est (Photo M.D.)

pas terminée. Dans les derniers tours, des noms sont hurlés : « Ricciardo ! », « Hamilton ! » Et quand la Red Bull du pilote australien franchit la ligne d’arrivée, tonnerre d’applaudiss­ements dans la fan zone. « On pourra revenir l’année prochaine ? » demande un petit garçon à son père. Tous aimeraient, comme en témoigne leur joie quand l’écran retransmet en direct l’ambiance du MGP Live. Un souvenir qui restera gravé dans leur mémoire.

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