Mobilisation record sur les réseaux sociaux
Pourquoi le hold-up tragique d’un bijoutier à Nice a-t-il été élevé au rang de fait de société ? Presque cinq ans plus tard, difficile de décrypter un phénomène aussi irrationnel. Une page Facebook destinée à soutenir Stephan Turk est passé de à , million de « likes » en… trois jours. Les spécialistes des réseaux sociaux n’avaient jamais vu un tel engouement. Certains ont prétendu que ces soutiens étaient artificiels. Il n’en est rien : les « likes », ne provenaient pas de l’étranger mais de France avec, à la marge, des internautes belges et suisses. En revanche, les personnes qui, derrière leur écran, ont cliqué, avaient des motivations très différentes. Cela allait du quidam, ému par la détresse d’un commerçant, au militant politique haineux partisan de la peine de mort. En filigrane, des Français exprimaient leur ras-le-bol face à l’impuissance des pouvoirs publics à assurer la sécurité et à réprimer efficacement les délinquants et les criminels. Il faut admettre que le sort tragique d’Antony Asli, dont la compagne était enceinte de quatre mois, suscitait peu de compassion, et c’est un euphémisme.
Le précédent Thierry Unik
La colère était d’autant plus prégnante que dans le département des AlpesMaritimes, Thierry Unik, un bijoutier de Cannes-La Bocca avait été tué d’une balle dans la tête par un malfaiteur en novembre . Aujourd’hui, les passions sont retombées au point que la justice n’a pas estimé nécessaire d’organiser le procès dans un autre département. Chacun appelle de ses voeux que les débats se déroulent dans la sérénité. Acquittement ou condamnation de Stephan Turk ? Réponse vendredi.