Deschamps : «Le frein à main, c’est la pire des choses»
Le sélectionneur français a encouragé ses joueurs à ne pas faire de calculs contre l’Irlande
Les Bleus doivent éviter de jouer avec la peur de se blesser, a estimé hier le sélectionneur Didier Deschamps en conférence de presse à la veille du premier match de préparation au Mondial-, contre l’Eire.
Blessures : non au « frein à main »
« Il n’y a pas à mettre le frein à main, c’est la pire des choses : dans le sport, c’est là où il y a le plus de risque de se blesser. On sort d’une période où la charge de travail était importante, mais c’était le moment de le faire. Il y a le plaisir d’être sur le terrain, mais pas de contrôle, pas à calculer. A fond. On lâche ».
Mbappé, « pas besoin de le fixer »
Kylian Mbappé est-il prêt à être le N.9 des Bleus dans une grande compétition ? « Pourquoi N.9 ? C’est un attaquant, il n’y a pas besoin de le fixer, il bouge. Ce n’est pas le type d’attaquant statique. Il a eu et je lui laisserai toujours la liberté. Il peut partir d’un côté et aller dans l’axe, et quand il est dans l’axe il a tendance à aller sur les côtés ». « C’est un joueur offensif, par ses caractéristiques de dribbles et de vitesse il peut évoluer à tous les postes offensifs, plus comme attaquant que comme milieu parce que la phase défensive lui coûte plus ».
Trois titulaires annoncés
Deschamps avait annoncé en matinée sur TF1 la titularisation ce soir du gardien Steve Mandanda et de l’arrière gauche Benjamin Mendy. Il y a ajouté Blaise Matuidi en lançant aux journalistes que le milieu figurait parmi les « joueurs qui commenceront ». Matuidi est d’ailleurs passé en conférence de presse, et sera probablement le capitaine face à l’Eire, en l’absence d’Hugo
Lloris et Raphaël Varane, qui ne rejoindra les Bleus que mardi soir après sa finale de Ligue des champions samedi.
Ousmane Dembélé «disponible »
Venu à Clairefontaine avec une entorse à la cheville droite, l’ailier Ousmane Dembélé a rejoint l’entraînement collectif des Bleus vendredi. « Il va bien. C’aurait pu être bien pire, mais il a été bien pris en charge à
Barcelone, et ça a continué avec nous. Evidemment, il n’a pas la cheville comme avant ce gros coup qui aurait pu être plus grave. Mais pas d’inquiétude, il est disponible pour demain» (aujourd’hui).
L’Eire, «du répondant »
« Je ne prends pas un adversaire pour lui dire : “Viens on va s’amuser avec toi”, ce ne sera pas le cas ! On a rencontré cette équipe à l’Euro (2-1
en 8e de finale, ndlr), elle nous a donné du fil à retordre, même si elle a évolué puisqu’elle a six joueurs qui étaient présents à l’Euro ». « J’ai conscience que cette équipe irlandaise a beaucoup d’engagement, il n’y a pas de match amical. Certes, elle ne s’est pas qualifiée pour la Coupe du monde. C’est une répétition des gammes, mais à travers la compétition. J’ai choisi cette équipe d’Irlande pour avoir du répondant, et il y en aura».
Vers l’équipe-type le juin
« Sur ces deux matches-là, demain (aujourd’hui) et vendredi (contre l’Italie à Nice), relativement rapprochés, entre ceux qui ont beaucoup joué, fini plus tard, d’autres qui ont arrêté plus tôt et qu’il faut remettre dans le rythme, je concernerai un maximum de joueurs». Est-ce que le onze aligné contre les Etats-Unis le 9 juin à Lyon, lors du troisième et dernier match de préparation, préfigurera celui qui débutera le Mondial (le 16 juin contre l’Australie) ? « C’est souvent le cas quand c’est proche, parce qu’on sera à une semaine de la compétition ».