A La Turbie, Jean Mas a vendu «artistiquement» le Trophée
Le Trophée d’Auguste a-t-il été vendu? Non il n’a même jamais été à vendre ! Mais Jean Mas, l’artiste du Peu, a eu l’idée saugrenue d’apposer un panneau «A vendre » à l’entrée du site lundi de Pentecôte. Il explique sa démarche. « C’est une action sculpturale active. J’ouvre une perspective événementielle. Le passant est amené à se dire : tiens, c’est bizarre. C’est une proposition conceptuelle de nature à sculpter le lieu sur lequel le panneau est posé. C’est une sculpture de l’esprit. Le spectateur devient le maître d’oeuvre. Pour moi, c’est une performance d’art d’attitude. Je fais ça depuis de nombreuses années, de temps à autre. Cette fois-ci, j’ai réactivé mon mouvement du Peu. Cette année, le thème du Festival du Peu de Bonson du 29 juin au 22 juillet, est : un peu de fantaisie. » S’en est suivie une cascade de jeu de mots : « Qui peu le plus, peu le moins. Trop fait. » Et « trop fait », à donner « trophée ». C’est ainsi que le monument de La Turbie a été pris pur cible. «Jean-Philippe Gispalou m’a aidé à accrocher le panneau “A vendre ”», explique Jean Mas. La tête de liste « Vivre mieux à La Turbie » et l’artiste auraient été interpellés par quelques voisins. « J’ai dit : “Tout s’achète et tout se vend ”», explique Jean Mas. Jean Mas vient ainsi de renouer avec une démarche ancienne. « J’avais installé une banderole sur le Pont des arts à Paris. En 1993, j’avais également posé un panneau sur le MAMAC à Nice. »